Il y a quelques mois, j'étalais dans le premier article de ce blog mes motivations.
Moi, coureur devant l'Eternel, je me lançais dans un défi solidaire de 100 kms, en équipe dans une toute autre discipline, la marche.
Bien loin d'imaginer ce qu'allait m'apporter ce nouveau défi, au terme d'une préparation de presque 6 mois et un peu moins de 470 kilomètres, je partais dans l'inconnu ce vendredi 20 mai.
Première inconnue, mon équipe : mis à part quelques photos, quelques mails, quelques coups de fil, je n'avais jamais partagé quoi que ce soit avec mes futurs partenaires.
Bien que postiers, nous ne travaillons pas sur les même sujets.
Eux à Paris, moi à Nantes, nous n'avons pas pu partager le moindre entrainement.
Alors, arrivé boulevard Brune vendredi midi après un voyage en TGV, je faisais la connaissance d'Olivier et Chloé avec qui je partageais le déjeuner puis de Vincent arrivé juste après.
C'est Christophe, le conjoint de Chloé, qui nous véhiculera jusqu'à Avallon en voiture. Deux heures de trajet pour commencer à faire connaissance.
Sur place, nous commencerons par aller chercher nos dossards au Centre Omnisports d'Avallon.
Notre équipe à le numéro 071 : 071 A pour Olivier, B pour Moi, C pour Vincent et D pour Chloé.
Nous récupérons un t-shirt aux couleurs de l'événement, un bracelet avec le numéro d'urgence en cas de problème, validons l'inscription de nos supporters.
Ensuite, direction l'Hôtel Vauban d'Avallon où nous prendrons possession de nos chambres réservées pour le weekend. Hôtel littéralement annexé pour accueillir les cinq équipes de la Poste.
Puis, petite ballade au c½ur de cette paisible bourgade bourguignonne : là, nous retrouverons nos premiers supporters, Patrick et Dominique, les parents de Chloé, Caroline, s½ur de Chloé et Noé, fils de... Chloé.
Petite bière en terrasse, idéal pour forger un groupe !
Tout le groupe postal se retrouvera en fin de journée au marché couvert pour le repas OXFAM.
Ambiance conviviale, présentation du Trailwalker - 254 équipes soit plus de 1 000 marcheurs, 600 supporters, plus de 400 000 &euros de dons collecté -, consignes de sécurité, tout ça autour d'un petite assiette de b½uf bourguignon et d'une part de tarte.
21h30 à peine, je retrouverai ma chambre et préparerai mes affaires pour le lendemain.
5h20, samedi, réveil en douceur. J'ai peu mais plutôt bien dormi.
Je me prépare et me présente au petit déjeuner une petite demi-heure plus tard.
La salle est déjà en effervescence. Tout le monde ou presque est déjà attablé.
Je retrouve Olivier. Vincent et Chloé arriveront peu après.
Moi, je déjeune copieusement car je pressent que je vais avoir besoin de beaucoup d'énergie.
Vers 7h00, Christophe nous dépose au centre omnisports.
Notre équipe récupère sa balise GPS, celle qui permettra à l'organisation de suivre notre progression et... de ne pas nous perdre en route.
Échauffement collectif, discours, photos...
5, 4, 3, 2, 1, il est 7h30 la première vague de marcheurs dont nous faisons partie se lance à l'assaut de cette 7ème édition. La seconde partira une heure plus tard.
A peine quelques dizaines de mètres et nous attaquons notre premier chemin : premier bouchon sur ce sentier étroit.
Tout le monde est jovial et plutôt excité.
Le soleil inonde le parc naturel du Morvan : nous allons en profiter toute la journée pour notre plus grand plaisir.
Comme le peloton est dense, le rythme de marche est peu élevé.
C'était une autre inconnue pour moi : à quelle vitesse allions nous marcher ?
Durant les six derniers mois, j'aurai tenu des rythmes oscillant entre 6 et 7 km/h.
Là, nous tenons à peine un 5 km/h, : ça me rassure pour la suite car je me dis que, pour amener toute l'équipe au bout de l'aventure, il faudra marcher à vitesse modérée mais régulière en évitant des temps de pause trop longs.
Le parcours est magnifique et, tout au long de notre route, nous serons émerveillés par les panoramas qui nous seront offerts : forêts, pâturages, petits villages, nous allons prendre beaucoup de plaisir et ne pas nous ennuyer tout au long de notre pèlerinage.
Car, partis en direction de Vézelay, nous allons emprunter une partie du chemin de pèlerinage de St-Jacques de Compostelle.
4 bonnes heures nous seront nécessaires pour rallier le point de contrôle 1 à Saint-Père-sous-Vézelay.
Entre-temps, nous aurons commencé à discuter, à apprendre à nous connaitre : un lien se tisse petit à petit entre nous.
Juste avant, nous aurons arpenté la colline de Vézelay, serons passés au pied de sa fameuse basilique Sainte-marie-Madeleine, là où j'ai fait quelques voyages scolaires il y a bien longtemps. Là où des points de vue superbes nous sont offerts.
Belle surprise, nos supporters sont là et bien là.
Isabelle, la femme d'Olivier et son fils Hugo, se sont joints à notre bande.
Sous le coffre ouvert du Scénic du papa de Chloé, se tiennent table et fauteuils de camping, boissons et victuailles... la vache Qui Rit est déjà tartinée sur du pain frais, le luxe.
Je profiterai de chaque pause pour connecter ma montre à ma batterie externe et la recharger pour l'étape suivant : timing parfait, technologie au rendez-vous, encore un point positif.
Comme à chaque PC, nous ferons notre check-in pour signaler que l'équipe est arrivée et faire l'appel des arrivants.
Au départ de chaque, PC, le check out permettra de dire combien de membres de l'équipe repartent.
Cette première pause de 30 minutes comme toutes les autres nous sera très bénéfique.
Nous verrons arriver l'équipe "Média Agile" avec laquelle nous avons partagé les premiers kilomètres.
Outre les changements vestimentaires (il fait chaud, nous devons nous découvrir, sortir casquette et lunettes de soleil, mettre de la crème solaire), le contrôle de pieds soumis à rude épreuve, la nécessaire collation pour faire le plein de calories, le plaisir de retrouver nos supporters chaleureux et à notre totale écoute, nous fait du bien.
Le courant passe super bien entre nous tous : notre équipe, c'est bien plus que quatre marcheurs. Nos 6 supporters sont une source inépuisable de bien-être qui nous motivera et nous boostera jusqu'au bout.
En route vers Bazoches et le PC 2 où nous attendra notre repas du midi.
Boire et s'alimenter régulièrement, le mot d'ordre est martelé par chacun. C'est une clé essentielle de l'endurance.
14 kms parcourus à une vitesse constante : notre force, cette régularité ménagera nos organismes et forgera notre confiance.
Côté chemins, nous passons de parties caillouteuses à d'autres très boueuses.
Les dénivelés sont souvent conséquents : des montées assez abruptes et des descentes éprouvantes pour les articulations.
Vincent, pour chaque étape a préparé une fiche qui résume son profil et sa difficulté : ces fiches nous seront précieuses pour préparer nos jambes aux défis à venir.
Les premières étapes sont les plus longues mais aussi les plus rudes.
Mais, d'un autre côté, ces difficultés (2300 mètres de D+ au final) rendent notre progression attractive.
PC 2, toujours cet immense plaisir de retrouver nos supporters.
Check in.
Pâtes, jambon, saucisson, tartines le Vache Qui Rit, j'en oublie... pause royale et bienfaitrice qui durera une bonne heure.
Nous saluons l'arrivée de l'équipe "Média Agile" toujours au complet elle aussi.
Check out : déjà 32 kms dans les jambes et toujours 4 à repartir.
So far, so good
Le PC 3 nous conduira à Saint-Martin-du-Puy en fin d’après-midi.
Pas d'ennui dans l'équipe. Nous tchatchons entre nous mais aussi avec d'autres équipes qui cheminent à notre allure.
Dans les descentes, nous trottinons pour casser la routine de la marche.
Lors des arrêts "techniques" (et il y en aura un paquet), tout le monde attend tout le monde... sauf moi, qui dit à mes compagnons de continuer sans m'attendre : je profite du retard accumulé pour piquer un sprint. Courir me fait du bien.
Sur cette étape, Caroline, la s½ur de Chloé, chaussera ses baskets et nous accompagnera sur 12,3 kms. Sa joie communicative nous sera bien utile.
Petit fil rouge de notre long périple, la première question des "Incollables" niveau CP que Chloé à acheté pour nous faire passer le temps.
"Par quelle lettre commence le mot renard ?" question qui sera la gardienne du temple, nous fera marrer à tout les coups : les "LR connectée" deviennent "les Renards Connectés"
Check-in, pause toujours aussi salvatrice, coucou aux "Média Agile" check out.
44,4 kms au compteur, nous repartons direction Quarré-Les-Tombes.
Moi, je pars avec les bâtons que me prête Vincent : je m'en suis passé pendant ma préparation et ce début de marche. Je tenais à faire un test.
Olivier et Chloé réalisent qu'ils ont oublié leur frontale : coup de fil à nos supporters qui nous les apporterons 9 kilomètres plus tard.
Je profite de cette rencontre pour abandonner mes bâtons qui me gênent plus qu'ils ne me rendent service.
Un peu plus loin, le père de Chloé prendra en charge un concurrent dont le genou a décidé de ne pas aller plus loin.
Pause ampoule, tout le monde est au petits soins pour les pieds de Chloé.
Je n'avais pas grand chose dans mon sac à dos hormis ma réserve d'eau, quelques friandises sucrées (amandes, abricots secs) et ma cape de pluie mais, prévoyant, j'avais un petit nécessaire de secours pour les pieds (sparadrap et pansements pour ampoules).
Nous dépassons les 12 heures de marche : ça commence à se faire sentir.
Le soleil qui nous a accompagné toute la journée va tirer petit à petit sa révérence.
Photo au kilomètre 50.
Photo avec la pleine lune prise par un bénévole OXFAM.
Vers 21h45, nous sortons les frontales.
La marche dans les chemins escarpés et boueux devient très technique et éprouvante.
Mais la team tient le choc, toujours solidaire dans les pauses "ampoule".
Le silence de la nuit pèse sur nos épaules même si nous cherchons à garder le contact en discutant le plus possible.
Le peloton s'est bien étiré et, souvent, nous cheminons seuls sans personne devant ni derrière.
C'est vers 22h30 que nous atteindrons le PC 4.
Ambiance de folie assurée par les bénévoles.
Check in.
Il fait nuit.
Nous sommes bien fatigués.
Les visages sont marqués, les pieds de Chloé et Olivier aussi.
Moi, de ce côté là, je n'ai pas de souci. Avec mon Elastoplast, je me suis fait une seconde peau sous la plante des pieds. Mes doigts de pieds sont enrubannés de sparadrap. Deux paires de chaussettes et une bonne paire de chaussure de marche légère et étanche participent à mon bien-être.
Revoir nos supporters nous remonte le moral.
La pause durera une bonne heure. Les organismes auront besoin de répit.
Nous ne retrouverons plus les "Média Agile" qui ont pris du temps pour se reposer au PC 3 et que, par conséquent, nous avons un peu distancés.
Manger chaud, boire, discuter, se changer, nous devons nous préparer pour la longue nuit qui nous attend et nous effraie un peu il faut le dire.
23h30, un dernier petit café, check out, 58,4 kms dans les gambettes.
12,7 kms nous attendent pour rejoindre le PC 5 à Saint-Léger-Vauban.
Avec patience et détermination, notre belle troupe reprends sa progression.
Nous veillons chacun les uns sur les autres, à l'affût d'une défaillance ou d'un petit coup de moins bien.
Moi, je n'aurai pas le moindre coup de barre. Le manque de sommeil ne me fera pas faiblir.
3 bonnes heures de marche en pleine nuit sur des chemins toujours aussi techniques.
Les panneaux des 60 et 70 kms, très attendus, feront l'objet de clichés.
La température durant cette nuit restera assez élevée : je me suis trop couvert pensant que la nuit morvandelle serait fraîche.
Les kilomètres s'accumulent : l'addition commence à avoir fière allure.
Mais, ce n'est pas terminé.
Il faut rester motivé. La route est encore longue.
Les petits fanions jaunes qui marquent le parcours, ceux-là que ne ne regardions pas durant la journée, nous les traquons.
Les fanions verts qui marquent le tracé tous les deux kilomètres, nous les attendons avec impatience.
PC 5, check in.
Encore plus heureux de retrouver Patrick, Caroline et Hugo qui tiennent avec courage et bonne humeur notre poste de récupération.
Une longue pause pour laisser le temps à tout le monde de se refaire une santé.
J'enlève une couche de vêtement.
Un bon café et hop nous repartons à l'assaut de cette deuxième partie de la nuit : sûrement la plus difficile.
La fatigue commence vraiment à se lire sur les visages. Les pieds souffrent eux aussi.
Mais personne ne parle d'abandon, personne ne se plaint : cette belle détermination fait chaud au c½ur.
3h30, check out.
Direction le PC 6 à Cussy-Les-Forges.
Toujours à 4.
Là, je réalise que perdre un membre de l'équipe serait pour moi un vrai déchirement : j'ai terriblement envie de nous voir tous les 4 aller jusqu'au bout.
Avec en leitmotiv, le lever du jour, le panneau des 80 kms.
Nous tenons, avançons.
"Par quelle lettre commence le mot renard ?"...
Toujours pas de coup de barre sur cette portion. Même pas un bâillement. Rien. Ma mécanique tient vraiment bien le choc.
Seul point un peu négatif, une certaine lassitude qui a pris naissance sur certaines longues partie de bitume.
Un peu moins de chemins : la marche est moins plaisante et plus mécanique. Les pieds s'échauffent un peu plus.
Le ballet des voitures de supporters qui migrent d'un PC à l'autre est impressionnant. Coup de klaxon, vitres baissées, quelques encouragements fusent.
Tout ça nous aide à oublier le temps.
Le jour commence à pointer et ça, c'est bon pour notre moral.
Après cette dernière longue étape de 12,1 kms, il ne restera plus que deux portions de 8,8 et 8 kms.
Le clocher de Cussy-Les-Forges apparait.
Comme à chaque fois que nous approchons d'un PC, nous voyons venir à notre rencontre des supporters : leurs sourires et encouragements nous font aussi beaucoup de bien.
Devant nous, les démarches sont heurtées, certains boitent sérieusement.
L'arrivée à Cussy est vraiment la bienvenue.
Notre team de supporters est fidèle au poste. Emplacement idéal comme d'hab !
Check in.
Et là pour moi, café, pain, beurre... whaou, le bonheur tient à peu de choses.
Pour la première fois depuis plus de 25 heures, je vais retirer mes chaussures et chaussettes. Marcher pieds nus sur la route rafraichit mes pieds qui commencent à présenter quelques points d'échauffement.
Les premières gouttes d'eau commencent à tomber... il est 8h00.
Check out... à 4 toujours.
Nous continuons à avancer.
Les deux dernières étapes sont plus douces : moins de dénivelé et plus de descentes que de montées.
La pluie va s'intensifier doucement durant cette 7ème étape.
A l'arrivée du PC 7 de Magny, c'est le déluge.
Le check in est à l'abri et, heureusement pour nous, nos supporters ont encore trouvé un coin super où nous pourrons faire une pause au sec.
Fatigués, nous le sommes de plus en plus.
Mais, avec 92 kilomètres au compteur, le goût de la victoire commence à se faire sentir.
La pause sera courte.
Moi, je n'ai pas très faim.
Je pense que tout le monde a hâte de repartir.
Plus la peine de recharger ma Garmin : elle aura assez d'autonomie pour aller jusqu'au bout.
J'enfile ma cape de pluie aux couleurs du marathon de Paris.
Check out... à 4.
Encore 3 fanions verts... 94, 96, 98... avant l'arrivée à Avallon.
Pour fêter notre arrivée, la pluie a décidé de marquer une pause.
Je retire ma cape de pluie.
A peine le panneau franchi, un belle grimpette puis nous redescendons pour trouver au pied de la dernière belle ascension le panneau "99 KM".
Nous posons pour la photos... attaquons cette dernière difficulté... arrivons au c½ur de la ville et son secteur piéton.
Là, tous les passants nous félicitent.
Nous marchons tous les quatre l'un à côté de l'autre.
Les sourires apparaissent sur nos visages.
Derniers virages, applaudissements, vivas des spectateurs... je navigue entre soulagement, fierté et émotion.
La statue de Vauban trône devant le portique d'arrivée.
Nos supporters sont tous là.
Nous marquons un petit temps d'arrêt, laissons l'équipe qui nous précède franchir la ligne pour que nous puissions profiter pleinement de ce moment magique que nous attendons depuis notre départ.
Main dans la main nous gravissons les dernières marches.
Là, les bénévoles d'OXFAM assurent le spectacle et nous font une terrible ovation lorsque nous franchissons la ligne symbolique.
Cette ligne qui marque notre accomplissement.
La distance, nous la connaissons : nous avons parcouru 100 kilomètres.
Le chrono lui indique un peu plus de 28h05'. Nous avions 30h pour y arriver : notre gestion du temps a été parfaite.
Quel bonheur que d'arriver à 4. C'était notre objectif et nous avons relevé le défi ensemble, soudés du début à la fin.
Le moment est très fort.
Je suis un peu submergé par l'émotion : je m'écarte du groupe car j'ai les yeux au bord des larmes.
J'en ai bouclé des courses difficiles mais cette victoire là a un goût particulier.
C'est la première victoire que je partage avec un vrai groupe qui 28 heures durant s'est mobilisé pour atteindre son Graal.
Ce groupe, je ne limite pas à nous quatre, héroïques marcheurs.
Non, ce groupe, il englobe nos supporters qui ont tout mis en ½uvre pour que nous réussissions : une logistique incroyablement parfaite et un soutien inconditionnel y compris aux plus profondes heures de la nuit, là où nous en avions le plus besoin.
Dernier check out.
Nous restituons notre balise GPS.
Attendons notre tour pour monter sur le podium.
Un organisateur me demande "Combien ?". Je fais 4 avec mes doigts.
Là, nous recevons chacun notre médaille.
Le speaker fait l'éloge des équipes de La poste.
Nous posons pour la photo.
Faisons monter nos supporters pour le plus beau des clichés : celui de tous les acteurs de cette si belle aventure.
Tout ira ensuite très vite.
Notre petit groupe se sépare de Chloé et sa famille.
Avec Vincent et Olivier, nous rejoignons l'hôtel à deux pas pour prendre une douche bien méritée.
Je remonterai sur Paris avec Olivier. C'est isabelle qui prendra le volant pour deux heures de conduite sous une pluie battante.
Dernier luxe, je serai déposé aux pieds des escaliers de la gare Montparnasse où, deux heures plus tard, un TGV me ramènera à la maison.
Mon fils aîné me cueillera à la descente du Tramway pour me ramener en voiture auprès des miens.
C'était ma première épreuve de marche et son bilan est simple : au delà de la réussite sportive cette épreuve a dépassé toutes mes attentes.
Il faut honnêtement dire que, en partant pour Paris ce vendredi 20 mai, je ne pensais pas prendre autant de plaisir au cours du weekend.
L'effet de groupe, la solidarité dans l'effort, l'esprit de corps qui nous a animé, la complicité partagée avec nos supporters sont autant de valeurs dont j'avais sous-estimé l'importance.
J'ai fait la connaissance de personnes sincèrement attachantes.
J'ai marché avec de vrais battants : à aucun moment, même lorsque les visages montraient que la fatigue était immense, lorsque les pieds faisaient souffrir, à aucun moment n'est apparu le spectre de l'abandon. La détermination et la solidarité auront eu raison de la difficulté.
Vraiment chouette.
Je terminerai par un immense et énorme merci à Chloé, Vincent et Olivier mes valeureux coéquipiers. Ce que nous avons fait là est grandiose et restera ancré parmi mes plus beaux souvenirs sportifs.
Dans ce flot de remerciements, je noierai Caroline, Patrick, Dominique, Christophe, Isabelle et Hugo pour leur générosité et leur incommensurable soutien.
Merci aux porteurs du projet de notre direction du marketing : les cinq équipes engagées sont allées au bout d'un magnifique challenge dont l'organisation aura demandé beaucoup d'énergie.
Des weekend comme celui-là, j'en redemande.
Qu'on se le dise...
PS : pour information, notre équipe à ramené 1985 euros de dons à OXFAM. Plus de 420 000 euros de dons ont été collectés par les 254 équipes engagées.
La solidarité était au rendez-vous ce weekend à Avallon.
Que cet argent profite aux plus démunis.
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