Déposés en voiture à l'aéroport de Nantes Atlantique par notre fils Nicolas.
En avion de Nantes à Rome.
En bus de Fiumicino à la gare ferroviaire de Termini.
En train régional jusqu'à Terni.
Un gros kilomètre de marche.
Et hop, en 7 heures, sans la moindre embûche, nous prenions possession de notre appartement (Lada Casa Vacanze) aux alentours de 2h30 ce vendredi d'avant course.
Une superette à deux pas nous permettait de faire nos emplettes et, après un bon repas, nous profitions de notre première nuit pour recharger nos accus.
Terni, c'est une petite ville.
Pas loin de la gare.
Pas loin de la place de l'Europe, point de départ et d'arrivée du marathon.
Pas loin de l'expo marathon.
C'est à pied que nous sillonnerons ses artères.
Samedi matin, notre premier rendez-vous était donc consacré au retrait de mon dossard : le N°385 et non pas le 263 comme je le laissais entrevoir dans le premier article de ce blog.
Petite expo marathon.
Remise des dossard un peu artisanale, le charme des 'petites' organisations, mais pas de problème majeur, juste une file d'attente un peu longue.
Un t-shirt technique rouge à manches longues m'est remis et, dans le sac marathon, je trouverai un coeur en chocolat noir dans un bel emballage rouge.
Des bénévoles très chaleureux offriront, sans que nous en aillons émis le souhait, à mon Isabelle un billet pour la pasta party et un dossard pour pouvoir profiter des navettes bus spécialement mises en place pour permettre aux coureurs de découvrir les villages environnants.
Vraiment sympa ce petit cadeau qui nous évitera de débourser 10 ¤.
Géniale l'idée de faire découvrir à tous, facilement, cette région peu connue.
Dossard en poche, ce samedi, nous profiterons donc de la navette bus pour visiter les environs de Terni.
A commencer par les cascades de Marmore où de jeunes guides bénévoles nous ferons profiter de ce site grandiose sous un magnifique soleil.
Puis nous partirons découvrir Narni et ces trésors historiques dans les mêmes conditions.
Nous n'aurons pas le temps de visiter Ferentillo et Arrone, petits villages fortifiés que je traverserai le lendemain running aux pieds.
Mais, cette initiative nous a permis de passer une belle et instructive journée.
Durant cette journée, nous ferons la connaissance de quatre français de Saint-Ouen, ville jumelées avec Terni, qui s'aligneront le lendemain sur le semi-marathon.
Français, que nous retrouverons le soir pour la pasta party sous une structure temporaire proche de l'expo marathon.
Les seuls français que nous côtoierons sur cet événement.
Couchés relativement tôt.
Mes affaires prêtes pour le lendemain matin.
Traditionnel lever à 6h00 pour prendre mon petit déjeuner.
Et, avantage d'être à proximité du centre, je quitterai mon Isabelle à peine 45 minutes avant le départ.
Il faisait frisquet ce matin là, seulement 3°C annoncés.
Mais 18°C étaient prévus pour l'après-midi.
Donc je suis parti en tenue de course, sans consigne, avec juste mon sac poubelle en guise de protection.
1,5 km à trottiner pour arriver place de l'Europe.
A l'ombre, c'était juste mais au soleil, je n'ai déjà plus eu besoin de mon sac poubelle.
Je profiterais de l'ambiance de départ avec fanfare et majorettes pour essayer de trouver des compatriotes... en vain.
9h30, lâcher de ballons.
C'est au milieu d'un flot d'italiens que je prendrais donc le départ de ce marathon de la Saint Valentin où les couples et amoureux sont mis à l'honneur.
Marathoniens et semi-marathoniens s'élancent au sein du même peloton.
Quel objectif pour ce 43
ème marathon ?
A 4 semaines des 80 kms de l'
Ecotrail de Paris, il me faut éviter les efforts surhumains et tenter de courir à l'allure cible.
L'idéal aurait été de courir à moins de 10 km/h.
Mais dès le premier kilo, je suis au dessus de la barre.
Et, même si la journée de marche de la veille me laisse quelques traces de fatigue musculaire, je ne vais pas réussir à m'en rapprocher.
Les 24 premiers kilos ne sont qu'une longue montée vers le village de Ferentillo : pas de grosse côte mais un faux plat interminable avec quelques petits durcissements par endroits.
La première montée nous permet de passer devant la basilique San Valentino : la veille une procession et une bénédiction des coureurs avaient eu lieu mais, pas encore rentrés de Narni, nous n'avions pu y assister.
Ensuite, nous quitterons Terni, direction les cascades de Marmore.
10 premiers kms d'ascension en rythme.
Le soleil commence à chauffer. Les brumes des chutes sont à peine rafraichissantes.
Mais quel spectacle !
Quelques hectomètres plus loin, les semi-marathonien font demi-tour.
Et c'est un peloton rabougri, ou plutôt un fin cortège de coureurs qui file tout droit en direction d'Arrone, magnifique petit bourg à flan de montagne.
A partir de ce moment, je vais courir en grande majorité seul.
Peu de spectateurs globalement, mais quelques encouragement quand même nous porteront dans chaque traversée d'agglomération.
Et nous montons. Nous montons.
Le semi passe en un peu moins de deux heures.
Je dépasse régulièrement des coureurs que la montée fait souffrir.
Je finis par croiser les premiers qui sont déjà sur le chemin du retour.
Et nous montons. Nous montons.
Jusqu'à Ferentillo, autre village aux fortifications à fleur de montagne.
C'est là, juste avant d’entamer la descente et le retour vers Terni, que je vais ressentir une petite fatigue.
Le soleil commence à chauffer.
Patiemment, je fait taire ma fatigue et enchaine les kilomètres en essayant de garder le rythme.
Surtout, ne pas capituler, ne pas marcher.
De nouveau les cascades de Marmore vers le 35
ème.
La descente est un peu plus marquée à partir de là.
Mon rythme au kilo augmente.
Je sais que c'est tout bon pour le final.
Dans Terni, je fais mes derniers efforts, double encore quelques coureurs.
Mais c'est seul que j'aborde la place de l'Europe et franchis la ligne d'arrivée.
Je ne verrai pas Isabelle placée juste à côté du portique final... et pourtant, il n'y avait pas beaucoup de spectateurs.
Mon chrono indique 3h52'53".
Effectivement, même si je me dit que je suis allé beaucoup trop vite par rapport à mon objectif initial, mes jambes ont tenu le choc et c'est un point plutôt positif.
Une belle médaille en forme de coeur m'est passée autour du coup.
Je sors rapidement de la zone d'arrivée, retrouve mon Isabelle puis notre groupe de français de la veille, déjà douchés et changés eux!
Une bière fraiche est gracieusement offerte aux coureurs. J'en profite.
La foule des non sportifs à déjà repris le contrôle des rues piétonnes du centre ville.
Nous repartons direction notre appartement.
Quand nous en ressortirons un peu plus tard, Terni aura déjà tourné la page.
Il n'en reste pas moins que je garde une belle impression de cette course bien organisée.
Je classerai 317
ème sur 661 coureurs avec un temps officiel de 3h52'52".
Peu d'étrangers classés : je serai le seul français.
Lundi, nous reprendrons le train pour Rome où, quatre jours durant nous ferons du pur tourisme ... à très haute dose... mais pas suffisante pour voir tout ce que nous souhaitions.
Une capitale superbe dont les trésors nous émerveillerons.
Rome - Juste à côté de notre hôtel... et du Colisée.