Un fois n'est pas coutume, je vais commencer en plagiant honteusement le début de récit de mon marathon de Nantes 2022.
Il en aura fallu du temps pour que je participe à ce 36ème marathon du Médoc, mon 1er marathon festif.
2020, 2021, 2022, la crise du Covid a cruellement enlisé le calendrier.
Mais, restons positifs, elle est enfin arrivée cette nouvelle édition !
Ohhh 2022! j'ai renoncé à mes projets de marathon à Tromso (Midnight Sun Marathon) et à San Francisco du fait de coûts prohibitifs.
Ahhh 2022! J'ai enfin réussi à boucler ce 11
ème marathon de
Nantes maintes fois reporté et ajouté un peu à l'arrache celui de
Stockholm.
Ehhh 2022! que dire de mon premier Médoc programmé il y a plus de deux ans maintenant ?
Assidus que vous êtes, accros peut-être même, il ne vous a pas échappé que l'album photo et la trace de mon parcours ont déjà trouvé leur place sur cette page.
Une
happy end un peu
spoilée !
Fait, il est donc fait et bien fait.
Laissez-moi vous raconter.
Un marathon qui a lieu un samedi matin, ce n'est pas courant.
Alors, ce vendredi, j'avais posé une RTT pour faire la route vers Hourtin, à plus de 400 bornes quand même, où nous avions réservé un chouette petit mobil home dans un camping à 25 km de Pauillac.
En fin d'après-midi, arrivés au village marathon, je récupérai mon dossard puis patientais jusqu'à l'arrivée des mes camarades de jeu.
Pas de soirée "couche tôt" en cette veille de course.
Invités chez Mike, qui, pour l'occasion, hébergeait une partie du groupe, nous mangeâmes les traditionnelles pâtes et leurs truculents glucides aux vertus miraculeuses (je m'emporte quelque peu).
Il était minuit passé lorsque je fermais les yeux.
Debout un peu avant 6 heures, histoire de terminer mon petit déjeuner 3 heures avant le départ de la course programmé à 9h30, j'enfilais ensuite mon déguisement.
Isabelle, avec un plaisir non dissimulé, y mettait ensuite une discrète touche de maquillage.
Il me faillait ensuite 30 bonnes minutes pour rejoindre mon groupe chez Mike.
Aux abords de Pauillac, c'était un peu la cohue : des véhicules partout et des coureurs hauts en couleurs, déguisés dans leur grande majorité, rejoignant la zone de départ.
Je ne vous ai pas parlé de mon accoutrement du jour.
Dans un magasin de Saint-Herblain, j'avais choisi quelques jours auparavant, une tenue d'homme des cavernes... en synthétique, donc pas trop chaude et 'assez légère' à porter. Surtout, pas de perruque, ni de pantalons ou autres manches longues.
Un gourdin (gonflable) porté à la ceinture, me servirait d'unique accessoire.
Mon système pileux n'étant pas à la hauteur du personnage incarné, Isabelle y allait donc généreusement et me noircissait le visage portant sourcils et barbe à niveau acceptable.
Pas beaucoup de déguisés dans mon groupe, il faut l'avouer. Mais l'ambiance y était et c'est là l'essentiel.
Sur le parcours, je retrouverai nombre de mes congénères des temps anciens et plus particulièrement cette sympathique cavewoman toulousaine avec laquelle je poserai en attendant le départ.
Le départ sera donné avec quelques minutes de retard.
Il me faudra presque dix minutes pour franchir la ligne et lancer le chrono.
Plus de 8 000 concurrents sont annoncés, ça fait du monde et de la couleur.
C'est au c½ur du peloton que j'ai pu constater qu'une grande majorité des participants étaient déguisés.
Comme attendu, l'ambiance était festive.
Les costumes désinhibent les gens.
Le thème de ce marathon était le cinéma.
Certains avaient mis le paquet avec des mises en scène géniales : tant au niveau des costumes que des accessoires et autres carioles à pousser.
La 7ème Compagnie, les Gendarmes de St-Tropez, Brice de Nice côtoyaient joyeusement des tas d'autres Marylin, Schtroumpfs, Lucky Luke, Dalton et j'en oublie.
On rigole, on rigole et... on lambine !
Les premiers ravitaillement et points de dégustation arrivent vite : d'immenses bouchons se forment. Les minutes filent !
Mes 11 premiers kilos seront faits en 1h20
Le soleil était de la partie lui aussi et me fera un peu souffrir sur la fin de parcours.
Ce marathon se compose de deux boucles différentes avec Pauillac en point central :
la première de 23 kilomètres en partant vers le sud du vignoble et la suivante orientée nord d'un peu plus de 19.
Pas ultra plat avec quelques ondulations et une alternance de bitume et de chemins de vignes, j'ai trouvé le parcours très agréable, pas ennuyeux.
L'ambiance y aura certainement été pour beaucoup : j'ai passé mon temps à discuter avec des tas de personnages parfois étranges.
Bref, ce parcours traversera 20 propriétés viticoles dont certaines réputées avec à la clé des dégustations de vin et des mets variés allant de la viennoiserie en passant par les huitres, les entrecôtes, le fromage et la glace en dessert !
Perso, je me suis laissé tenter par un petit pain au chocolat en début de course et le sorbet en fin de course qui est passé comme une fleur tant j'avais chaud et soif.
Pas de vin pour moi même si... bref, je suis resté raisonnable.
Après les énormes bouchons sur cette première boucle, la deuxième sera plus dégagée. L'alternance de marche dans les bouchons et de course ne me convient pas trop.
Impossible de se caler sur rythme aussi modeste soit-il.
Je m'en moque un peu, le chrono n'est pas d'actualité, mais en fin de parcours, une certaine usure se fera sentir.
En chemin, je retrouverai Greg et mon pote Didier qui est en mode Joellette sur ce marathon avec l'association
Courir Avec qui regroupe des bénévoles, tous sportifs (coureurs à pied, nageurs, cyclistes) ayant pour objectif de faire partager leur passion à de jeunes handicapés moteurs.
Vers le 30
ème, c'est Sophie qui m'interpellera. Elle accompagne Alice et, toutes les deux, courent leur premier marathon. Elles sont en forme et cheminent régulièrement.
Nous resterons ensemble quelques kilomètres.
Le 35
ème sera particulièrement long et mon GPS me signale un décalage assez conséquent : une erreur de balisage ?
A la faveur d'une montée, j'essaierai ensuite de reprendre un peu de cadence mais, la chaleur commençant à se faire lourdement sentir, je sens bien que c'est inutile.
Après la traversée du dernier château, une longue ligne droite bitumée de plusieurs kilomètres en bord de Gironde se profile.
Ca chauffe dur, plus de 4h30 de route sans rythme ni cadence, je suis un peu usé.
Inutile de me mettre dans le rouge, Amsterdam m'attend dans un mois.
Je décide donc de marcher un peu.
Alice me rejoint peu après et je repars à ses côtés.
Moi qui ne mange pas sur marathon, je prendrai avec envie le bâtonnet glacé qui m'est tendu à deux kilos de l'arrivée. Un peu de fraîcheur et de sucre me fera du bien.
Nous terminons à une bonne cadence mais n'en voyons pas la fin.
Une fois encore le dernier kilomètre sera bien plus long que la normale.
Nous abordons enfin le tapis qui mène au portique final.
Gopro en main, je capte les dernières foulées et l'arrivée d'Alice, sa première réussite sur la distance.
Sophie arrivera peu après.
Chapeau les filles !
Peu après, nous récupérerons notre médaille puis un sac à dos, un gobelet et une bouteille de Médoc aux couleurs de l'événement.
Nous avions été informés quelques jours avant le départ que, du fait d'un problème d'approvisionnement, les t-shirts ne nous seraient envoyés par La Poste que plus tard.
Juste avant la sortie du site, un énorme barnum nous proposera un ravitaillement gargantuesque.
Nous marcherons encore une bonne vingtaine de minutes pour rejoindre la maison de Mike et retrouver Eglantine et Franck qui, n'ayant pas couru l'intégralité de la course, sont rentrés plus tôt.
Retour au camping pour moi ensuite et, après un enchainement, douche, sieste, sustentation, nous retrouverons nos compagnons de weekend pour une soirée ponctuée par un superbe feu d'artifice.
J'accroche enfin ce fameux "Médoc" à mon tableau de chasse.
La réputation de cet événement n'est absolument pas usurpée.
Je que j'ai vécu était largement plus intense que tout ce qui m'avait été conté jusque là.
Une fête, oui, une grande et magnifique fête de la course à pied, voilà ce qui définit ce marathon.
A faire entre amis, c'est impératif !
A faire déguisé, c'est incontournable pour profiter de l'ambiance !
Il me reste encore la vidéo à monter : que de mieux que des images animées pour illustrer cette prose.
Mais, pas le temps de refroidir,
Amsterdam attend son tour!
En attendant le récit et la vidéo, voici la trace de mon cheminement au travers du vignoble Médocain.
Ah, ce marathon des châteaux du Médoc... la référence des marathons festifs.
Celui qu'il faut avoir à son palmarès et que j'attendais depuis des années.
Pas envie d'y aller seul, je patientais pour saisir le bon moment et me joindre à un groupe d'amis.
Ben voilà, ce sera pour 2020.
On en avait parlé cet hiver avec mes potes des rendez-vous
OnVaSortir.com du dimanche matin.
Courant février, Matthieu nous avait convié chez lui à une soirée de préparation et de recensement des participants.
Au final, 15 coureurs et coureuses recensés, 4 accompagnateurs, accompagnatrices.
Il ne restait plus que l'inconnue de la phase d'inscription.
Marathon très prisé dont les dossards partent en une poignée de minutes...
Nous avons loupé le coche pour la première phase.
Mais Matthieu a réussi à réserver lors de la deuxième phase
Le groupe ERDRE sera donc composé de 15 marathoniens et marathoniennes.
J'ai finalisé mon inscription personnelle hier matin : 90¤
Il va falloir maintenant s'occuper de la logistique pour l'hébergement du groupe.
Sur le thème du cinéma, je vais devoir trouver un déguisement pour ce marathon qui sera mon premier marathon festif