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Idx N°42820/04/2015 à 11:47 - Le récit Fait marquant N°428
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Pour la 3ème année consécutive, j'ai choisi d'arpenter le bitume Nantais à l'occasion de son marathon.

Inscrit de bonne heure (début décembre dernier), j'avais pour objectif de coacher sur les 30 premiers kilomètres Erwan qui souhaitait passer la barre des 3h50'.
Ayant le marathon de la Grande Muraille de Chine en point de mire, à 4 semaines de l'événement, je ne souhaitais pas trop tirer sur la machine.

Vendredi, je faisais donc un tour à la Cité des Congrès où se tenait le village marathon.
Un peu tristounette cette expo. Seulement quelques représentants de marathons français dont celui de Tours du 20 septembre auquel je suis déjà inscrit.
J'y récupérais mon dossard, le 916 assez rapidement car ce n'était pas la foule.

Dimanche matin, 8h00, le tram me dépose au pied du château des Ducs de Bretagne.
Le ciel est peu nuageux et laisse entrevoir un marathon plutôt ensoleillé.
Par contre la température, déjà fraîche, est rendue glaciale par un fort vent de nord-est. Je me réfugie sous une arche du porche de la cathédrale pour attendre à l’abri.
Frédérique m'y rejoindra un peu plus tard. Son objectif du jour est plus ambitieux que le mien. Elle vise les 3h30', moi, les 4h00'.

A l'heure où je me place dans le sas des "4h00", je n'ai pas retrouvé Erwan. Je n'aurai donc personne à coacher sur cette édition.

9h15, le départ est donné sous le soleil.
Parti en débardeur et short, je ne souffrirai pas longtemps de la fraîcheur et apprécierai mon choix de tenue lorsque le soleil commencera à faire son boulot.

Qui dit soleil, dit spectateurs.
Il y en aura beaucoup massé sur de nombreux endroits du parcours.
Beaucoup d'encouragements qui feront énormément de bien et, en particulier, sur le dernier tiers du parcours.
Parmi tout ce monde, des amis, des collègues et voisins : merci, à Ian, Bruno (pour les photos notamment), Laure, Danielle, Alexandra, Anne-Claire, Magaly, et j'en oublie... GH

Côté rythme, je pars trop vite.
Je devais tenir un 10,5 km/h de moyenne.
Je suis entre 11 et 12 jusqu'à Trentemoult. J'ai beau essayer de ralentir, ma cadence augmente naturellement.
Je baisserai toujours un peu de rythme sur les portions avec ce fort vent de face mais pas énormément.
C'est à la fois plaisant car les kilomètres défilent vite mais aussi inquiétant car je ne me suis pas préparé à courir à une telle vitesse.
A ce moment, je redoute d'avoir à payer l'addition sur la fin.
Mais, tant pis, je continue laissant à mes jambes le contrôle de la situation.

Ile de Nantes, Machines de l'Ile, premier passage devant mon boulot, Place Royale, Cours des 50 Otages, Cathédrale, Jardin des plantes (mi-parcours), re cathédrale, cette première moitié passe comme une fleur.
Presque 11,5 km sur la première heure, 23 au bout de 2... incroyable ST

Deuxième boucle, 25ème kilo : les premiers signes de fatigue apparaissent.
Abducteurs qui tirent un peu, cuisses qui râlent également.
Les traversées des différents ponts, de l'Ile de Nantes et les Pas Enchantés à St-Sébastien, bien qu'étant les portions les moins attrayantes du parcours passent bien.
J'ai baissé un peu de rythme et je gère bien cette fatigue qui, pour le moment, ne dégénère pas en mur.

30, 32, 34ème, toujours cette petite fatigue et les efforts physiques et mentaux qui sont alors nécessaires pour garder une allure correcte mais...pas de mur SD

35ème, petite descente pour rejoindre le cours des 50 Otages, Ian, un peu surpris que je passe peu après les meneurs d'allure "3h45" alors que je lui avais annoncé plus, immortalisera ma foulée.
36ème, la cathédrale à nouveau en haut d'une petite côte, je tape dans la main de Bruno.
Une boucle de 3 kilomètres en repassant par le Jardin des Plantes où Laure et Danielle me feront une broncha du diable, au moins la 3ème, (merci les filles).
Et je retrouve Bruno qui me prendra en photo (Merci à toi aussi).

Là pour moi, ça devient bon.
Au 40ème, je rejoins Frédérique un peu à la dérive.
Pas son jour, elle termine en douceur.
Elle essaiera de terminer avec moi mais à cet instant, j'ai un peu accéléré.

Non pas pour la griller mais parce que depuis quelques temps j'ai le groupe "3h45" 150 à 200 mètres devant moi.
Et là, j'ai terriblement envie de passer sous cette barre.

J'accélèrerai dont graduellement me rapprochant petit à petit des drapeaux oranges des meneurs d'allure.
Dernière ligne droite le long de la Cité, un ½il au chrono, il me reste à peine 3 minutes et 500 bons mètres à boucler, ça doit passer.

Je déboule sur le tapis rouge de l'arrivée en sprintant et doublant un bon nombre de coureurs.
Même pas vu Bruno qui m'a pris en photo : les yeux rivés sur le portique d'arrivée, concentré sur ce dernier effort.
Je coupe le chrono sur la ligne : 3h44'45", YES TF
Juste derrière le groupe "3h45" ER
La médaille, un petit Lu, original pour ce 38ème succès.
Un T-shirt technique jaune fluo parachève cette belle matinée.

Je suis hyper satisfait.
Non seulement, j'ai couru à un rythme bien supérieur à l'objectif mais je n'ai pas ressenti de grosse fatigue et, cerise sur le gâteau, j'avais les moyens d'accélérer sur la fin sans même souffrir.
Si on considère qu'aujourd'hui, au lendemain de la course, je n'ai pas de grosse courbature mais une fatigue musculaire légère, c'est certain, j'ai bien mené ma barque et la forme est au rendez-vous.

Maintenant, mon esprit va se tourner vers Pékin et ses rêves de Grande muraille.

LienLe site officiel du marathonLien
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