Fondjede

La préparation


  •   Influencé par... la PUB !

    Mon existence et son fil conducteur tiennent à peu de choses...
    Une simple pub sur un site où je traîne mes guêtres régulièrement...
    Un clic...
    Cette image a mis le feu à mon esprit...
    Isabelle n'a pas résisté non plus quand je lui ai soumis l'idée...
    Cap sur Pékin en 2015, main dans la main sur cette incroyable muraille... sûrement un de mes plus difficiles marathons...
    Place au rêve, le projet est lancé... en espérant le mener au bout.


  • Muraille et marches 15/10 : une fois l'étincelle jaillie...
    Se pose la question du comment y va-t-on ? : ce voyage ne sera pas mon premier en Asie (j'étais allé au Japon en 2005 pour mon boulot) mais le premier qu'il me faudra organiser.
    Après étude, deux possibilités s'offrent à nous, pas plus : acheter un package Séjour + Marathon auprès de l'organisateur adventure-marathon.com et son propre billet d'avion.
    Ou passer par un opérateur accrédité pour un package complet : pour la France, Thomas Cook Marathons.
    Option 2 retenue, nous partirons donc mon Isabelle et moi pour Pékin du 11 au 19 mai.
    Côté tarif, vous vous en doutez, ça va voler assez haut mais peu importe.
  • 17/10 : le dossier est bouclé.
    Et posté dans la journée.
    Reste à patienter. Sans garantie car un rapide coup de fil chez Thomas Cook m'a permis de savoir que notre candidature ne serait retenue que si un minimum de coureurs s'inscrivaient au voyage. Pas de grosse inquiétude quand même.
  • 30/10 : commencer à y croire.
    Un simple courrier avec deux contrats Thomas Cook Marathons ...
    L'inscription est confirmée... le chèque d'accompte encaissé.
    J'ai commencé à regarder comment obtenir un visa : mais comme un visa type 'L' (Tourisme) n'est accordé que pour 3 mois à partir de sa date d'émission, c'est un peu tôt pour s'en occuper.
    Florence, c'est pour dans un mois : l'idéal pour patienter.
  •   Voilà... 2015 !

    Florence est passé en beauté... l'hiver aussi.
    Quelques belles courses ont ponctué ces derniers mois : corrida de la Beaujoire, X-Trail des Pays de Monts, semi d'Orvault, AtlantiSport...
    En cours de route sont passées les inscriptions pour les marathons de Nantes du 19 arvil, Tours du 20 septembre et Porto du 8 novembre.
    L'objectif se rapproche...


  • 31/03 : le dossier avance.
    Les demandes de visas ainsi que le solde du voyage ont été postés dans la journée.
    Comme les demandes de visas ne peuvent pas se faire par courrier, j'ai choisi Action-Visas, recommandé Thomas Cook, comme prestataire pour déposer les documents au consulat de Chine et me renvoyer mes passeports une fois les sésames obtenus. Vu la complexité du dossier à fournir, j'espère que tout va bien se passer.
  • 14/04 : visas en poche.
    Action-Visas a bien fait sont boulot. Informé par mail à chaque étape (reception des dossiers, contrôle, dépot consulat, retrait, expédition), j'ai reçu ce matin au courrier nos passeports avec le visa qui va bien. .
    Soulagé, car cette formalité est indispensable pour envisager la suite.
  • Tenue 16/04 : le package Thomas-Cook.
    Par courrier toujours, m'est parvenu ce jour un gros paquet de la part de Thomas-Cook Marathons.
    En plus du programme du voyage et des divers sésames nécessaires aux différents vols, un "Petit fûté" de Pékin y était joint : idéal pour appréhender ce qui nous attend en Chine et notamment quelques grosses différences culturelles et sociales.
    Mais ce n'est pas tout : une tenue de course pour moi, deux sacs à dos, étiquettes pour les bagages complétaient ce lot. Rien à dire sur la qualité de la prestation.
    Techniquement parlant, le voyage se concrétise.
  • Nantes 2015 19/04 : le marathon de Nantes.
    Presque une tradition maintenant, je m'alignais sur ce marathon local pour coacher un copain qui visait 3h50'.
    Finalement, j'ai couru seul avec un objectif de 4h00.
    Mes jambes ne voulaient pas de cet objectif et, c'est sans trop forcer, que j'ai tenu une belle cadence pour finir en 3h44'42".
    Ce cru 2015 restera une agréable surprise.
  • 08/05 : dernière ligne droite.
    Dans quelques jours, le départ tant attendu se présentera. L'impatience et une petite angoisse me taraudent.
    Après ce beau marathon de Nantes, j'ai enchaîné coup sur coup deux courses nature de 20 km chacune : les Foulées du Marais à Haute-Goulaine où j'ai bien couru sous la pluie mais sur un parcours modérément difficile pour terminer en 1h36'. La course Nature de Bouguenais, au tracé plus accidenté, toujours sous la pluie mais avec un sol détrempé et boueux à l'extrême où j'ai quand même assuré un chrono respectable de 1h45'.
    Fini les folies, il me faut maintenant lever le pied et entâmer les préparatifs pour ce qui, je l'espère, restera une belle expérience.
  •   Organisation

  • Buget : estimé à 2 500 € par personne.
  • Visa : à prévoir (avec un passeport valable 6 mois après la date de retour).
  • Vol Nantes - Paris - Pékin : 2 billets A/R.
  • Hébergement : Qianmen, 4 étoiles (normes locales) à Beijing.
Parcours
  •   Infos marathon
  • Inscription : compris dans le package.
  • Départ et arrivée : Huangyaguan à 7 h 30 (temps limite 8 heures).
  • Difficulté : 5 164 marches et près de 1 200 mètres de dénivelé positif.
Profil
Chine    
Le dossard

Ma 1ère expérience sur le continent asiatique.

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La médaille

De Beijing à Huangyaguan...

Beijing
Loin de l'esprit de la Croisière Jaune de Monsieur Citroën ou des tribulations politico-commerciales de Marco Polo, j'avais soif de découverte en posant le pied pour la première fois en Chine.
La promesse de ce 39ème opus marathonien était alléchante : courir sur la muraille de Chine, pouvait-on rêver mieux ?
Ce séjour et sa parenthèse sportive auront plus que largement dépassés mes attentes.
  •  Un séjour d'une rare intensité...

  • Photo Photo Photo Photo Arrivés mardi en fin d'après-midi, après une nuit d'avion sans réel sommeil cumulée à 6 heures de décalage horaire, nous étions accueillis à Pékin par notre guide locale, Lola.
    Lola qui, bien au delà de sa franche sympathie et de sa bonne humeur, durant tout notre séjour, sera à nos petits soins et agrémentera toutes nos visites de ses petites touches personnelles.
    Bus direction Le Jintailong International Hotel, 4 étoiles normes locale, pour apprécier l'infâme circulation à Pékin. Un hôtel plus que correct avec des chmabres propres et spacieuses où nous prendrons de copieux petits déjeuners.
    Là, dès le hall d'accueil, nous attendait un carton contenant pour chaque membre du groupe le sac marathon avec t-shirt, dossard, plaquette d'information et coupons pour accéder aux différentes étapes de l'organisation (reconnaissance du jeudi et repas, marathon et repas, douche, massage). Impeccable, pas à se rendre à une expo marathon à perpète.
    Ce premier soir, nous testerons les cyclo-pousse dans les petites rues de Pékin et dinerons chez l'habitant, un ancien militaire reconverti dans la restauration pour touristes qui nous accueillera dans son salon : un premier contact avec la vie et la gastronomie pékinoise bien agréable.

  • Photo Photo Photo Mercredi, je serai bref mais notre premier programme de découverte de Pékin sera riche, très riche.




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    Trajet à pied jusqu'à la place Tian Anmen, visite de la Cité Interdite,
    restaurant de spécialité canard laqué (terriblement bon),


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    Palais d'état de la soie (nous y avons goûté notre premier vers à soie),
    visite du Temple du Ciel,
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    spectacle sur l'histoire du Kung Fu en soirée.

    Un programme très varié et instructif.

  • Photo Photo Jeudi, au terme d'un trajet de près de 3 heures, nous arriverons sur le site du marathon à Huangyaguan.
    Albatros Adventure, société danoise organisatrice, nous y présentait la journée de samedi, ses différentes épreuves et autre détails de l'organisation. Pro.
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    Ensuite, nous reprenions le bus pour faire les 5 kilomètres nous séparant du départ de la section de muraille qui nous concernait.


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    Il nous faudra près de 45 minutes, alternant, marche et footing, pour rejoindre la place Yin et Yang, lieu de départ et d'arrivée des courses.

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    Ce petit parcours de 3,5 kms sur la grande muraille nous offira ces premier panoramas à couper le souffle et sera l'ocasion d'en découvrir les difficultés : des dénivelés de fou avec des marches pouvant atteindre jusqu'à 50 cm tout aussi difficiles à monter qu'à descendre, des portions sans marche mais sur de la roche glissantes.
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    Mes cuisses en garderont la trace car l'effort musculaire demandé même à basse vitesse était énorme.

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    Une bien belle cérémonie du thé, un bon repas et une ballade de nuit dans les environs de l'hôtel clôtureront cette longue journée.


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  • Photo Photo Vendredi, notre programme commençait pas la visite d'une fabrique de cloisonnés (bijoux, vases et autres objets de décoration en émail sur une base de cuivre).


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    Une excusion extra-muros nous fera ensuite découvrir les trésors des tombeaux Ming puis l'art de la taille de la pierre de jade.

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    Nous terminerons par la découverte de la voie sacrée sous un soleil resplendissant.

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  • Photo Photo Photo Samedi, c'était jour de marathon : le récit de l'événement est un peu plus bas sur cette même page.
    Une douche et un massage réparateur nous permettrons de trouver l'énergie d'une ballade nocturne à la découverte du plus grand écran du monde (100 mètres de long sur 20 mètres de large) situé dans une zone commerciale appelée "The Place", d'un marché noctune où nous n'aurons pas assez de temps pour tester tous les mets locaux (brochettes de serpent, hypocampe, criquet, scorpions, serpent et autres larves de tailles et formes diverses et variées).
    Nous terminerons par une petite ballade pour découvrir une église catholique devant laquelle quelques couples profiteront d'un dance floor improvisé.

  • Photo Photo Photo Photo Photo Photo Photo Photo Photo Photo Photo Dimanche, journée libre.
    Nous cheminerons dans les petites rues entre notre hôtel et la place Tian Anmen, appréciant le contraste entre la population modeste de ces petites artères et les grands axes touristiques.
    Nous prendrons le métro (pas compliqué) pour aller visiter un temple Lama et brûler quelques bâtons d'encens. Photo Photo Photo Photo Photo Photo Photo Photo
    De retour à l'hôtel, nous reprendrons le bus à 17h30 pour nous rendre au diner de gala organisé par Albatros Adventure, société danoise à l'origine du projet, pour les coureurs.
    Un soirée forte en spectacle - dragon, kung-fu, musique - et émotion avec des vidéos et diaporama d'autant plus beau qu'ils nous remémoraient ce que nous avions vécu la veille.
    Cet événement ne fera que conforter l'opinion générale : l'organisation de ce marathon, de trés haut niveau, a dépassé de beaucoup nos attentes et nous laissera un souvenir impérissable.

  • Photo Photo Photo Photo Lundi, dernier jour déjà mais une raison pour mollir.
    Direction le zoo de pékin pour aller rendre visite aux pandas géants.

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    Le bus nous emmenera ensuite découvrir le Palais d'été, site immense, d'une richesse inouïe et de toute beauté situé autour du lac de Kunming sur presque 3 km2. Nous n'y resterons que quelques heures mais la journée n'aurait été de trop pour tout découvrir en détail.
    Un petit détour par une magasin d'état spécialisé dans l'élevage et de travail des perles de rivières précèdera notre déjeuner : là, nous n'achèterons rien... pas dans nos moyens. Photo Photo Photo Photo
    Un dernier restaurant chinois le midi (un peu raz le bol en cette fin de séjour) et nous irons visiter le site des jeux olympiques de 2008 et le fameux "nid" qui, soit dit en passant, coûte un fortune à entretenir.
    La dernière viste, tout un symbole, sera pour un temple de la contrefaçon, marché regroupant toutes sortes d'échopes sur plusieurs étages où toutes les grandes marques étaient représentées ainsi que leurs erzats de produits réputés. Là encore, aucun achat, une réparatrice pause café fera l'affaire.
    Retour à l'hôtel, une dernière petite ballade pour nous alléger des quelques Huans nous restant, un Mc Do pour préparer le retour à l'occident et, 21h00, le bus nous emmenait à l'aéroport.

  •  Le marathon...

  • Photo Photo Photo Photo 2h20, oui, c'est tôt mais le marathon décolle à 7h30 et nous avons trois bonnes heures de route pour rejoindre le site de départ à 50 km au nord-est de Pékin.
    Tout est prêt depuis la veille, dossards accochés à la tenue de course "Club Marathons France", coupons pour accéder au site, bénéficier du massage. Photo
    3h00, nous retrouvons les autres membres du groupe dans le hall de l'hôtel. Un panier petit-déjeuner nous est offert : heureusement que nous avions stocké bananes et autres denrées lors du petit déjeuner de la veille car, nous étions prévenus, ce qui nous est proposé n'est pas top.
    Trois heures de bus plus tard donc, la place Yin et Yang nous ouvre à nouveau ses portes. La douceur pékinoise à laissé place à la fraîcheur de la montagne. Le soleil ne baigne pas encore le site et nous sommes frigorifiés. Heureusement, nous pourrons nous offrir un petit café et n'attendrons pas trop longtemps pour que le soleil fasse son oeuvre.

  • Photo Photo Photo Photo Un échauffement en musique mettra un peu d'ambiance. Les officiels chinois feront leur discours.
    Il sera vite 7h30, heure de départ des coureurs de la première vague où marathoniens et semi-marathoniens partiront à l'assaut de cette magnifique muraille découverte deux jours plus tôt.
    7h40, deuxième vague... encore un peu de patience. Nous entrons dans le sas avec Séverine et Philippe. Le coeur prend quelques pulsations. Je jette un oeil à ce smommet qui nous nargue juste au dessus de la banderone de départ. Le compte à rebours est lancé et repris par tous les coureurs.
    7h50, c'est notre tour. Je pars avec à la main un petit drapeau français que m'a donné Stéphanie. Le soleil pointe déjà et nous promet une chaude journée.

  • Photo Photo Photo Nous franchissons le porche de la place Yin et yang, empruntons une portion routière qui, après 5 kilomètres d'ascension, nous mènera à la grande muraille.
    Je pars doucement car le rythme touristique des jours précédents et le manque de sommeil font que je ne suis pas dans une forme olympique. Avec la chaleur qui s'annonce terrible, un parcours aux forts dénivelés, je sais déjà que la partie va être rude et que ma gestion de course sera une clé de ma réussite.
    J'ai en tête les barrières horaires qu'il me faudra respecter : à 14h00, je devrais impérativement avoir traversé pour la deuxième fois la place Yin et Yang avant d'attaquer la dernière portion de la muraille. A 16h00 maximum, je devrais avoir franchi la ligne d'arrivée pour être classé. Ca ne me fait pas peur mais la prudence reste de mise.
    Je chemine donc doucement et apprécie ces premiers lacets qui montent, montent, montent. Même doucement, je finis par doubler les retardataires de la deuxième vague dont certains marchent déjà dans cette longue côte. Photo Photo Photo Photo Photo
    Le 6ème kilo, nous ouvre les portes de la grande muraille. Une premiere longue série de marches nous amène au premier poste de garde que nous franchissons à la queue leu-leu.
    Ca y est, nous y sommes. Le grand défi est lancé. Les premiers panoramas sont exceptionnellement beaux : l'émotion est à son comble.

  • Photo Photo Photo Cette première portion de muraille est grisante. Il ne fait pas encore trop chaud. Tout le monde est exalté.
    Pourtant elles sont raides et hautes toutes ces marches. Mais tout est trop magique.
    Je double beaucoup et surtout dans les descentes. J'avais remarqué que descendre ces hautes marches en marchant sollicitait énormément les cuisses. J'ai donc décidé de tout descendre en courant : ça fait moins mal mais c'est hyper périlleux car les marches ne sont pas larges et certaines descentes très abruptes. Je dois rester très concentré car une chute serai terrible.
    Par endroits, la murailles est large. Un poste de garde tous les 500 mètres, un ouvrier décédé tous les 7 mètres, j'ai en tête les chiffre annoncés par Lola deux jours plus tôt.
    Par endroits, ce n'est qu'un simple chemin étroit où il faut courir les uns derrière les autres.
    Par endroit, le dallage est superbe et facile à pratiquer. A d'autres, les marches font place à des encoches aléatoirement placées dans de la pierre lissée par le temps : casse-gueule. Photo Photo
    Au terme d'une descente terriblement raide, je traverse pour la première fois le pont qui nous ramène à la place Yin et Yang. Un chemin de garde en fait le tour. Là, je rattrape Dominique notre guide Thomas Cook, engagée sur le semi-marathon.
    Je descends ces escaliers serrés et traverse la place sous les acclamations du public. Mon Isabelle m'y attend. Un petit bisou et hop, je repars direction la campagne et ses petits villages.

  • Photo Là, ce marathon va m'offrir un autre visage. Une longue et large route en faux-plat légèrement descendant sillonne entre les habitations. Des villageois nous regardent, nous encouragent. Je tape dans les mains tendues des enfants.
    Ce sera comme ça à chaque zone habitée... terriblement agréable.
    Seul bémol, la circulation : même si celà ne sera pas pénalisant ni même dangereux, la circulation restera dense sur cet axe et il faudra rester vigilent.
    Après cette longue portion de plus de 4 kilomètres, nous attaquons une partie plus campagnarde. Chemin poussièreux et routes bitumées, champs, vergers, villages plus ou moins grands bordent nos foulées.
    Toujours le même enthousiasme des habitants. J'ai rattapé puis doublé Roselyne puis Roger puis Stéphanie.
    Un peu plus loin, je vois un gosse qui me court après : il me tend le drapeau qui s'était échapé de ma ceinture pour me le rendre. Je lui en ferai cadeau.
    La chaleur commence à être étouffante. Photo Photo
    Une longue côte nous traine du 15ème au 22ème. Je marche un peu sur la fin qui est très raide.
    Mon estomac commence à manisfester son mécontentement. J'ai du mal à m'hydrater. Premiers signe de fatigue.
    Dans la descente qui suit, nous finissons par croiser le chemin de ceux qui ne font qu'entâmer la difficulté.
    Encore une longue côte dans le 27ème puis un long passage super agréable dans des petits chemins bordés de vergers, entrecoupés de traversées de petits villages et toujours ce même plaisir à chaque main tendue, à chaque encouragement.
    Du 30 au 34ème, je vais un peu souffrir à remonter les 4 kilomètres de la même route qu'à l'aller : le cagnard absolu et un bitûme qui me renvoie la chaleur au visage m'usent à petit feu.

  • Photo Photo Photo C'est avec un plaisir réel que je retrouve la place Yin et Yang synonyme de première barrière horaire.
    Je suis parti à peine 4 heures plus tôt. J'ai largement le temps d'attaquer sereinement les 7 kilomètres restant.
    J'engrange les acclamations du public, remonte les marches qui mènent au pont où un bracelet doit m'être remis pour matérialiser mon passage et éviter que je ne refasse un tour lors de la bifurcation proche de l'arrivée. Je fameux sésame ne me sera remis qu'à la fin du pont, juste le temps d'avoir une petite angoisse.
    Et là commnce une terrible ascension : la plus difficile de toute ma carrière de coureur!
    Un dénivelé de fou et des marches, des marches, des marches. Une montée tellement raide que je ne voyais pas le sommet, ma progression se faisant tronçon par tronçon avec à chaque fois l'espoir de voir le bout du tunnel. Photo Photo
    La hauteur des marches, jusqu'à 50cm, était un vrai défi pour mes cuisses qui ont souffert.
    Mais je n'étais pas le seul. Et puis, j'étais tout à la joie de courir sur cette muraille dont j'avais révé des mois durant. Alors, j'ai filmé, pris des photos, pris le temps de contempler le magnifique paysage qui s'offrait à moi, ses vues exceptionnelles.
    Philippe et Séverine m'ont rejoint. Nous avons cheminé sur cette muraille ensemble jusqu'au 38ème.
    Là, à la faveur de la descente et d'un long point de côté qui mettra du temps à me laisser en paix, ils me lâcheront pour me précéder au final de quelques minutes.

  • Photo Photo Et puis, délivrance, le dernier kilomètre s'est profilé. Celui qui nous ramenait jusqu'à cette place Yin et yang pour la dernière fois.
    Mon petit bracelet vert en caoutchouc au poignet, j'étais légitimement orienté vers la ligne d'arrivée.
    Un court sprint et je franchissais cette belle ligne dans ce cadre magnifique. Le speaker annonçait mon nom et ma nationalité. J'étais de suite décoré de l'une de mes plus belles médailles puis pris en photo.
    Un immense bonheur me submergeais. Je me souviens avoir levé les yeux en direction du plus proche sommet de cette muraille à laquelle j'avais livré un combat pacifique.
    Oui, je l'avait fait. Oui, j'en garderai un souvenir impérissable.

  • Photo Du coup, j'en ai oublié d'arrêter mon chrono. Je ne m'en apercevrai que plus tard lorsque, après avoir soulagé mon estomac mis à rude épreuve, je poserai mes fesses sur une marche à l'ombre à proximité de l'arrivée.
    Mon Isabelle m'y retrouvera puis nous irons rejoindre les autres membres du groupes. Tous ne sont pas encore arrivés mais tous arriveront et atteindront leur objectif.
    Au top de l'organisation, l'hôtel proche, réservé pour l'occasion, nous permet de prendre un douche dans une chambre individuelle après une courte attente. Dommage que mes prédécesseurs n'aient pas respecté les lieux. Photo Photo
    Nous avions également droit à 20 minutes de massage. Même chose, pas d'attente, car, sous de grans barnums, une armée de masseurs et de masseusses s'occupent des valeureux guerriers du jour. J'attendrais à peine 3 minutes.
    Vingt minutes ça peut être long, très long. Ce massage, plus que viril, fût assez douloureux. Ma masseuse avait une poigne de fer et savait trouver ces points si sensibles que j'en étais à deux doigts de crier.
    Une jambe puis l'autre et enfin le dos, je me relevais de la table avec un réel sentiment de soulagement. Soulagé que ce soit fini. Etonné de ne plus avoir mal aux jambes. Cette efficacité se confirmera le lendemain : pas la moindre courbature musculaire, je n'en reviens toujours pas.
    De retour sur la place, j'irais chercher mes sandwiches, ma banane, m'offrirai une bonne bière.
    J'irai jeter un oeil au résultats juste histoire de voir mon chrono : 5h37'13" et une 249ème place au classement sur 858. Pas belle la vie ?

  • Photo Photo Le bus prendra encore 3 heures pour nous ramener à l'hôtel. Beaucoup sombreront dans un sommeil réparateur.
    Moi, impossible. Je garderai les yeux grand ouverts durant tout le trajet à l'affût des moindres détails de ce que nous traversons.
    Lola nous rassemblera autour d'un verre dans le hall de l'hôtel, le temps pour nous tous d'échanger nos impressions sur cette belle journée.

  • Un séjour d'exception couronné par un marathon d'exception, je ne saurai dire plus.
    Je placerai certainement cet événement au top de mes expériences.
    L'organisation Thomas Cook était parfaite : Dominique, notre accompagnatrice d'une sympathie infinie.
    L'organisation Albatros Adventure, elle aussi, était plus que parfaite.
    Lola, notre guide chinoise, de par sa culture, sa gentillesse et son dévouement, a enrichi et ensoleillé notre voyage.
    Notre petit groupe a tissé ses liens d'amitié.
    Additionnés à la découverte un pays aux antipodes culturelles de nos contrées, tous ces ingrédients ont contribué à la fabuleuse réussite donc je viens de graver le souvenir.
    D'autres défis me tendent déjà les bras... en espérant qu'il soient tous aussi forts et intenses que ce Great Wall Marathon.
  •  Ma course

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