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Marrakech    


Marrakech...

... bravade CLM
... trouble compulsif marathonien
... est venu chiper
... la 30ème place à Milan.









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La préparation


  •   M & M's...
    2012 sous le signe du M.
    Milan avait déjà trouvé sa place en avril.
    La suite s'annonçait compliquée avec des incertitudes incompatibles avec d'autres programmations.
    Parmi les participants au marathon de Milan des amis de plus ou moins longue date, Carpediem, Pconvet et La Tortue, Doug, Road-Runner38, des inconnus (chouette) mais également un CLM que je n'avais jusqu'à présent jamais rencontré : Mounir. Nationalité marocaine.
    Tout est de ma faute. Une remarque idiote selon laquelle je ne connaissais ni le maroc ni ses habitants... Mounir à pris la balle au bond : j'ai pris le retour en plein tête... impossible de résister.
    Marrakech, s'est imposé au fil d'une courte discussion... marathon non scolaire, nos rejetons ne seront pas du voyage.
  • 31/10 : vite décidé, aussi vite réservé!
    Partir sans les enfants, une première qui, après sondage, s'est avérée ne pas leur déplaire. Cette dernière barrière levée, Isabelle que je n'ai plus à convaincre s'est posté à mes côtés pour le traditionnel exercice webistique : les réservations.
    Carpediem m'a tuyauté sur un vol Transavia au départ de Nantes. Mounir, dés mon annonce sur CLM, s'est occupé de l'hébergement... logistique des plus simple.
    Il ne me restait plus qu'à m'inscrire au marathon. Parait même que Mounir récupèrera mon dossard.
    Bref l'accueil marocain promet d'être au top.
    Un court mais trépidant séjour s'annonce pour ce 30ème marathon, 1er en terre africaine. Marathon qui est venu chiper la 30ème place de Milan.
  • 07/12 : pas glop la fin 2011!
    Après un mois de repos forçé en septembre, la faute à une douleur au mollet droit, me voilà de nouveau à l'arrêt depuis plus de deux semaines.
    Cette fois-ci, c'est le mollet gauche qui chatouille et l'éclaircie n'est toujours pas en vue.
    A l'heure où j'aurai dû commencer ma prepation marathon, toujours pas un kilomètre au compteur.
    Pour mon premier marathon en V2, je vais devoir gérer une absence partielle de condition physique. En espérant pouvoir recourir avant la fin de l'année...
  • 18/01 : seulement 4 semaines de foncier pour compenser 5 semaines d'arrêt total. Reprise de l'entrainement juste avant Noël.
    Pas de préparation spécifique pour ce marathon. La tendinite qui m'a contraint au repos forcé ne me laissera que 4 petites semaines pour retrouver un minimum d'endurance et espérer boucler la distance.
    J'ai donc misé sur une reprise très en douceur et un allongement des distances trés progressif : 8 km en fin de semaine 1, 11,5 km en fin de semaine 2, 15 km en fin de semaine 3 et 18-20 km prévus en fin de semaine 4 avant la semaine de repos traditionnelle.
    Travail en endurance fondamentale, à petite vitesse (+/- 9 km/h). Beaucoup de sorties à faible kilométrage (+/- 10 km). Tout ça pour préserver un mollet qui tiraille encore un peu mais qui se réadapte progressivement à l'effort.
    Mais bon, j'ai connu pire. Et, même si je sais que vais souffrir, l'espoir est bien là.
    Ajoutée à celà la douceur des températures locales (proches des 20°C) et je retrouve un peu du moral perdu en 2011. Je croise les doigts.
  •   Organisation

  • Vol Nantes-Marrakech : Transavia : 444 € pour 2 billets A/R.
  • Hébergement : 3 nuits dans le riad Yacout, aussi appelé riad Agathe, dans la Medina (150 € - réservation prise en charge par Mounir).
  •   Infos marathon

  • Inscription : 60 € en ligne jusqu'au 23 Janvier
  • Départ : 9h00 Avenue de la Menara
  • Parcours : plat et rapide malgré quelques faux plats montants dans la palmeraie
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Le dossard
Mon premier marathon africain
Un marathon pas comme les autres à tous points de vue.
c'est ce que je retiendrai de ce court...
... mais superbe séjour à Marrakech.


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La médaille

Le récit

Photo Curieuses sensations en ce vendredi matin à l'aéroport de Nantes.
Partir pour un week end marathon en amoureux, seuls, sans les enfants, c'était une première.
Partir courir un marathon sur le continent africain, ça aussi, c'était une première.
Partir avec pour seule préparation physique 4 semaines de footing léger après 5 semaines de repos forcé et une tendinite à peine résorbée : rien ne m'arrête (?).
Partir les mains dans les poches avec pour seul préparatif de voyage un billet d'avion, ça je ne l'avais jamais fait : j'ai plutôt tendance à tout réserver et préparer à l'avance. Pour notre séjour, je me suis intégralement reposé sur notre hôte local, Mounir.
De touristique, la destination avait donc tous les attributs.
  •  Mounir, notre hôte marrakchi

  • Photo Photo Photo Photo Photo Marrakech, trois heures plus, nous faisons la connaissance de Mounir venu avec son fils nous chercher à l'aéroport.
    Première découverte de la ville en voiture : premier dépaysement que ce décor plutôt aride avec tous ces batiments couleur ocre et tous ces deux roues qui slalomment gaiement dans un trafic fluide et apparemment libre de toute règle de conduite si ce n'est qu'ici, on roule bien à droite.
    Mounir se fait guide et nous présente les sites devant lesquels nous passons : la Mamounia, palace marocain à proximité du départ du marathon, la Koutoubia, grande mosquée, la place Jamâa El Fna, prononcer "j'ai mal au foie". Photo Photo Photo Photo Photo
    Quelques petites rues et ruelles plus loin dans la médina, à proximité du lycée (ou collège ?) Mohammed V, nous arrivons à notre riad. Aucun signe extérieur de luxe ou de confort, aucune enseigne, juste un petit écriteau sur la porte d'entrée c'est la règle ici, mais, à l'intérieur,...
    Une hôtesse souriante nous accueille et nous mène au salon où nous sera servi notre premier thé marocain.
    La découverte de notre chambre ne fera que confirmer notre premier sentiment : on va nous chouchouter.
    Même si la pluie s'invite pour notre première ballade dans la Médina et notre premier repas CLM, le séjour s'annonce déjà trop court !
  • Photo Photo Photo Les CLM, parlons-en. Le riad leur appartient : j'ai retrouvé avec plaisir une belle clique : Pconvert et LaTortue, Palmito, RoadRunner38, Carpediem17, Doug et Maripausa, fait la connaissance de Marathonman71, Deltarun, Gianigump, Robocop78.
    Le samedi, nous avons cheminé ensemble, visité le magnifique jardin Majorelle créé par Yves Saint Laurent avant de nous rendre au village marathon, place du 16 novembre.
    Là, pas de cohue, j'ai retiré mon dossard rapidement, le N°1628. Puis Mounir nous a emmené chez Bejgueni pour un bon repas. Nous avons terminé chez Oliveri par une bonne coupe de glace et un bon café. 10 000 calories garanties ! Photo Photo Photo
    Nous avons beaucoup, beaucoup marché l'après-midi pour rejoindre la Médina et faire les souks. Pas recommandé en cette veille de marathon. Mais quelle belle ballade !
    La soirée s'est terminée avec la traditionnelle pasta party chez Luigi au niveau de la "gare des trains" dite gare ONCF. petite fête que nous avons dû quitter prématurément car mon Isabelle était malade : vraisemblablement un gros coup de fatigue qui la clouera au lit une bonne partie du lendemain.
  •  Une belle, mais vraiment belle... galère !

  • Photo Photo Photo 6h00, un peu inquiet, je quitte ma tendre moitié déjà réveillée mais encore patraque pour aller déjeuner. Que demander de plus, un petit déjeuner copieux (comment rester raisonnable dans ces conditions ?) nous attend : tout le monde est vraiment super dans ce riad, aux petits soins pour nous.
    7h30, nous sautons dans un taxi et, 20 dirhams plus tard, arrivons au pied du boulevard Mohammed VI, point de départ et d'arrivée de ce marathon. Dans une petite rue adjascente, Mounir et son véhicule 'vestiaire' nous attendent.
    Bien que le soleil pointe déjà ses premiers rayons, il fait frisquet ce matin. C'est à proximité d'une bouche d'air chaud, que nous allons attendre le départ du semi à 8h30.
    Nous encourageons les CLM inscrits sur la distance et nous préparons pour le départ programmé à 9h00.
  • Photo Photo Photo Je sentais que la température allait vite grimper alors, j'ai opté pour le minimum : short et débardeur. J'ai juste oublié la crème solaire et, à l'issue de la course, je serai auréolé de mes premiers coups de soleil 2012 !
    9h00, accompagné de Frédéric (carpediem17), Laurent (Robocop78) et de Gianigump, je franchis le portique de départ.
    Pas rassuré car je pense à mon Isabelle malade et à ce qui s'annonce comme une terrible épreuve au vu de ma condition physique insuffisante. La fin sera très dure, je le sais : le tout est de savoir à partir de quel kilomètre commencera la fin !
    Photo Photo Photo Les premiers boulevards sont agréables et très rapidement, je vais me laisser distance par mes amis CLM car la clé de mon succès passe par une allure lente dès le départ. Au 5ème kilo, je retrouve Didier (Doug) pendant la traversée des jardins de la Menara. Blessé, sans entrainement depuis des semaines, son défi est bien plus difficile que le mien. Je décide de cheminer avec lui.
    Il faudra attendre le 7ème kilo pour le premier ravitaillement : fruits secs et eau en bouteille que je garde à la main pour m'hydrater régulièrement. Au sortir des jardins, nous attaquons la première d'une série de longues, très longues lignes droites : les sommets enneigés de l'Atlas en point de mire, le soleil au zénith dans un ciel sans le moindre nuage.
    Nous traversons nos premiers carrefours embouteillés où la police locale peine à contenir des automobilistes et motocyclistes un poil agacés (si l'on se réfère au volume sonore des coups de klaxon).
    Au chapitre des anecdotes, je ferai le yoyo avec cette marathonienne dont le maillot affiche "I'm not fast but I'm ahead of you!" et qui au final finira quelques mètres... devant moi !
    Egalement, ce tricyle bien local avec un caméraman qui nous filmera à plusieurs reprises pendant près de la moitié de la course, distraction comme une autre.
    Photo Photo Photo
    Mes première sensations ne sont pas terribles : jambes lourdes, peu toniques. Je redoute encore plus la fin de parcours.
    Mais, en compagnie de Doug, pas d'ennui. Le charme et la douceur de Marrakech opèrent. Le maigre peloton de marathoniens (environ 600 au départ) s'est bien vite étiré et les distances avec les coureurs qui nous précédent s'allongent laissant présager quelques moments de grande solitude.
    Un grand rond-point bien encombré et nous partons à l'assaut de la 2ème méga ligne droite du jour : 3 km le long des jardins de l'Agdal. La première en faisait 5 !
    Doug, qui souffre depuis quelques kilomètres maintenant, décide de jeter l'éponge et de rallier l'arrivée au plus court (il fera quand même près de 30 kilomètres au total) : je l'abandonne avec regret.
  • Photo Photo Photo Seul maintenant, j'accélère un petit peu. Jardins, oliveraies, lignes droites, militaires qui assurent la sécurité, supporters ici et là : finalement, les kilomètres défilent, défilent.
    Le semi pointe le bout de son nez. Je ne vais pas vite mais mes jambes tiennent. Pas de douleur. Je savoure, tape dans les mains des enfants qui bordent le parcours et qui, tout autant que les adultes, nous encouragent avec de grands sourires : vraiment une belle ambiance.
  • Photo Photo Photo A partir du 22ème et jusqu'au 25ème, aux abords d'une zone commerçante, changement de décor.
    La circulation se mèle à la course. Je commence à courir en surveillant les véhicules qui viennent de l'arrière et me frôlent. Je respire les gaz d'échappement. La sécurité des coureurs n'est plus assurée : les coureurs font tache dans le paysage. Les piétons nous regardent sans vraiment savoir ce que nous faisons là !
    Je traque les flèches bleues peintes sur la chaussée - celles qui balisent la course - et que le véhicules me masquent. Par moment, je ne vois même plus les coureurs qui me précèdent. Je cours où je peux évitant bus, automobiles, tapant de la main sur les carrosseries pour me faire respecter. Vraiment stressante cette portion du parcours.
  • Photo Photo Photo Photo Heureusement, après ces 3 kilomètres inconfortables, nous retrouvons le calme et le dépaysement de la palmeraie. Plamiers et dromadaires nous font vite oublier le récent désagrément subit. Des clubs de vacance luxueux, terrains de golf, une patinoire même (?) s'inscrivent dans le paysage.
    Je rattrape quelques coureurs, échange quelques mots. J'avance toujours mais je commence à sentir la fatigue vers le 30ème. Pas le mur, juste des muscles qui commencent à peiner après plus de 3 heures d'effort.
    Au sortir de la palmeraie, je retrouve de longs boulevards. un soleil de plus en plus pesant.
    Au 35ème, Palmito, qui n'a couru que le semi et se doit de retourner dare-dare à la maison, au volant de sa voiture, sur la voie opposée, m'adresse un bel encouragement.
    A la défaveur d'une pause technique brève mais mortelle, va débuter la belle galère physique que j'attendais.
  • Photo Photo Photo Je suis cuit. Mes jambes n'en veulent plus. Mais j'ai le moral : trop content d'être là. Je continue, lentement mais sûrement.
    J'enchaine en trottinant une série de longs boulevards sans grand intérêt. Je marche de temps en temps, discute avec tous ceux qui, comme moi, peinent sur ces derniers kilos.
    Comme je fais le yoyo avec un coureur arborant les couleurs italiennes, nous finissons par engager une petite conversation en anglais. Et là, il m'apprend qu'il est originaire de "Milano" et que, comme moi, il courra le marathon du même nom le 15 avril prochain : la vie est bien faite des fois !
  • Photo Photo Enfin le retour sur le boulevard Mohammed VI ! Le portique final apparait.
    Peu avant la ligne finale, Frédéric (Carpediem17) et Didier (Doug) m'encouragent une dernière fois. Ils ont attendu mon arrivée : chouette mes copains. Merci !
    Photo
    Le chrono affiche 4h42' et quelques secondes que je ne saisis pas, trop heureux d'être venu à bout de ce défi.
    Une médaille m'est passée autour du cou tout juste deux mètres plus loin. Encore une que je trouve bien jolie... et méritée.
    Je retrouve mon milanais. J'inscrit son adresse mail au dos de mon dossard : je ne manquerai pas de lui demander quelques tuyaux pour ma future expédition à Milan.
    Mounir, Pconvert (qui a couru là son 90ème marathon) et La Tortue (qui en a couru à peine moins) m'ont attendu eux aussi. Mounir en hôte de luxe nous recondruira aux portes de notre Riad en voiture.
    Isabelle, qui aura passé sa journée au lit va mieux. Après une bonne douche, je m'allonge à ses côtés pour un repos bien mérité.
    Ce soir là, nous profiterons d'un repas spécialement organisé pour nous dans notre riad par Mounir. Toujours cette belle ambiance CLM.
    Lundi, fin d'un séjour bien trop court à notre goût : l'accueil formidable et le charme de Marrakech nous ont séduits. Je ne remercierai jamais assez Mounir pour sa disponibilité et sa gentillesse.
    Marrakech, essai transformé pour notre premier rendez-vous 2012.

  •  Le parcours

Parcours
Vos messages
U19/02/2012
AIT OUAKRIM Abdellatif
Merci pour cette magnifique video souvenir du marathon de Kech.
Merci !

Envie d'en parler, de me faire part de vos impressions ou d'en savoir plus pour, qui sait, y aller prochaînement. Ne vous privez pas il est là pour ça... mon livre d'or.

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