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La préparation

Nantes... ou comment s'aligner sur un marathon pas prévu au programme.
Je pensais avoir fait le plein pour 2008 avec Barcelone, le Mont-Blanc et Athènes.
Le souvenir de mon épopée 2003 au marathon du Val Nantais ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable : vent, froid, parcours peu attrayant, aucune ambiance. Ma seule la satisfaction étant d'avoir réussi à terminer cette épreuve, je m'étais juré de ne pas recommencer.
Sollicité par Yannick, copain de l'UFCH, pour l'accompagner sur la base d'un chrono avoisinant 4h00, j'ai commencé à réflechir.
Il est vrai que cette année, nouveau parcours, nouvelle appelation, exit le Val Nantais, vive le Marathon de Nantes et sa première édition.
Il est vrai qu'en prévision de la difficulté du Mt-Blanc, je cherchais à faire du 'long' pour travailler mon endurance.
J'ai donc décidé de m'aligner.
Il aurait été injuste de ne pas consacrer une petite page à ce marathon même si l'enthousiasme et le challenge n'ont rien a voir avec ce que j'ai vécu jusqu'à présent. De toute façon, j'aurai bien quelques photos, un dossard, enfin quoi, un bout de quelque chose à vous faire partager.
  •   Avril : pas le temps de cogiter
  • 05/04 : inscription en ligne, impression bizarre. Pas le temps de se lancer dans une préparation, pas le temps d'angoisser, bref, pas le temps !
    Même si j'ai repris sans problème mon entrainement après le marathon de Barcelone, je n'aurai que 5 semaines de pseudo préparation avant le jour J.
    Même si je le fais à vitesse réduite, ce sera quand même 42 bornes que je redoute : peur d'en faire de trop, de m'user, de ne pas avoir récupéré pour la préparation à venir, autant d'interrogations que je vais essayer de lever.
    Heureusement, je ne serai pas seul. Yannick et Yoann le feront au même rythme : le paysage défilera plus facilement.
    Mon double aura tout fait pour me rassurer par mail ou par téléphone. Dommage, lui et Patrick ne seront pas à mes côtés pas plus que Symphorien, Pconvert, La Tortue et tous les autres CLM qui ont fait de mes précédents marathons de vraies fêtes.
    Là, je joue à domicile sans enjeu autre que le plaisir de courir sur la plus prestigieuse des distances.
  • 08/04 : déjà à moins de 2 semaines du jour J, faut déjà penser à lever le pied. Vraiment, ça me fait tout drôle !
    Pas trop décidé au début, j'ai quand même tenu à dédier une petite page à ce marathon. Après tout, c'est un marathon ! alors pourquoi ne pas faire partager cette expérience ?
    Vite, pas le temps de faire des chichis, voilà, elle est là !
  • 19/04 : profitant d'une éclaircie, je me suis fait une dernière petite mise en jambes ce matin. Une douche plus tard, je partais pour le village marathon Quai des Antilles à Nantes.
    Quelques mots échangés avec Renaud et Guy du M.S. Chantenay (club organisateur du 10 km), un petit tour sur les stands du marathon de La Rochelle, de la Côte d'Amour, du semi Auray-Vannes (courses déjà à mon palmarés) et je repartirais avec le dossard N°1508.
    Vent, éclaircies, pluie, demain risque d'être météorologiquement... agité !
  •  Météo :
  • Au 19 avril, prévisions météo pour dimanche 20 avril sur fr.weather.com :
    Météo pluie, 8 - 14°C .
  •   Infos marathon
  • Inscription : au dernier moment, 35€ + 2€ pour inscription en ligne (25 € pour les premiers inscrits).
  • Départ : 9h00 Ile de Nantes à proximité du Hangar à bananes.
  • Le parcours : Parcours inédit pour cette édition 2008 et plutôt roulant.
Profil marathon
Quai des Antilles (départ & arrivée) Tour LU Château des Ducs de Bretagne
Monuments
Cité Internationale des Congrès Canal Saint Félix - L'Erdre

Le récit


Inattendu et vite bouclé ! Il y a à peine deux semaines, je décidais de participer à ce marathon nantais 'nouvelle formule'. Aujourd'hui, j'en suis déjà au récit.
Impression bizarre, moi qui planifie toujours mes courses longtemps à l'avance histoire de me faire à l'idée... pas fait de prépa spécifique ni eu le temps de faire 10 fois la course dans ma tête avant le départ.
Il manque un peu de piment mon marathon local. Pas de pasta la veille, pas mes potes pour rigoler,... bon, on oublie, faut y aller !
  • 7h10, je quitte quitte tranquillement la maison en voiture direction l'Ile de Nantes. Un quart d'heure plus tard, je me retrouve déjà garé sur le parking réservé aux coureurs.
    Premier objectif, retrouver Yannick et Yoann, mes compagnons de route et copains de l'UFCPH.
    Deuxième objectif, retouver Bendidos et Bobosse44, pour un mini rendez-vous CLM.
  • 8h30, J'ai retrouvé tout le monde sauf Yannick. Tchatche, photos, plaisir de revoir Bendidos et de faire la connaissance de Bobosse44.
  • Dans le sas de départ, le trio UFCPH se reforme et élabore sa stratégie du jour : 4h00 voire moins, départ en douceur pour finir en rythme.
  • La météo avait annoncé de la pluie et une température fraîche. Le ciel est noir de chez noir et la température trés fraîche ! Un superbe arc en ciel orne la pointe de l'ile.
    Casquettes vissées sur le crâne, sacs poubelles sur le dos, tout le monde s'attend au pire. Moi, j'ai quand même misé sur la douceur et je pars en short et débardeur : peut-être un brin optimiste le garçon mais, quand même, excellent choix (hein, mon double).
  • 9h00, le départ est donné. Le anneaux de Buren guident nos premières foulées le long du quai des Antilles. Quelques groupes de spectateurs sont déjà là et nous encouragent.
    Petit miracle, le soleil nous gratifie des ses premiers rayons entre deux nuages noirs.
    Nous enjambons le pont Anne de Bretagne pour faire ce que je considère comme la partie la plus attrayante du tracé en ville.
    Quai de la Fosse, château des Ducs de Bretagne, Tour Lu , l'Erdre et la cité des Congrés, 5 premiers kilos bien sympas.
  • Comme prévu, nous sommes partis doucement, nous laissant dépasser par une bonne partie du peloton. Nous tournons quand même à 5'30" au kilo, un peu rapide par rapport aux 5'40" prévus.
    Tous les trois, nous parlons et apprécions cette première portion.
    De surprise en surprise, nous constatons que nos temps au Km ne sont pas constants voire vraiment incohérents. En discutant avec les autres coureurs, tout le monde en conclura qu'il y a du laisser aller dans le placement des panneaux indicateurs. Pas moyen d'avoir un chrono fiable, il faut y aller aux sensations, garder le rythme sans accélérer.
    Autre petit défaut, les ravitaillements : bien fournis mais concentrés sur quelques malheureuses tables. Ca bouchonne un peu.
    Pas de benne pour jeter gobelets et éponges : dommage de tout balancer par terre.
  •  Malakoff, une zone d'habitation en pleine réabilitation, nous quittons la ville au 8ème Km pour rejoindre les bords de Loire et entâmer un périple 'nature' de plus de 30 Km.
    Heureusement, le soleil persiste et, tout en tchatchant, nous apprécions ces coins de verdure qui nous protègent d'un léger vent défavorable.
    Il y a quelques spectateurs par-ci par-là, quelques animations musicales : le maraton de Nantes est en progrès. J'y mets du mien, applaudit et gratifie d'un grand sourire tous les gens qui sont là pour nous soutenir. Un peu comme La Tortue (cf CLM), j'aime me faire plaisir et, tant qu'à faire, le partager avec tous ceux qui croisent mon chemin.
  • Jusqu'au semi, nous garderons un rythme très régulier. Le passage du pont à Mauves-s/Loire annonce la partie la moins attrayante. La Divatte, longue route en bordure du fleuve : 7 Km sans grand intérêt jusqu'au pont de St-Julien de Concelles.
    Toujours le soleil, toujours un tempo proche de 5'30", toujours le bavardage, au moins 7 pauses pipi pour Yannick, tous les trois on est sur la bonne voie.
    Mais qu'ils sont longs ces bords de Loire ! la lassitude me gagne un peu d'autant plus qu'a ne pas aller à mon rythme habituel, j'ai un peu le sentiment de m'user.
  •  33ème, Yoann commence à peiner. Le rythme baisse petit à petit. Mais depuis le semi, nous doublons sans cesse des concurrents et le moral reste comme la météo : au beau fixe.
  •  35ème, Yoann est en difficulté mais nous nous sommes promis de finir ensemble : pas question de le lâcher. Yannick est en forme et, tous les deux, nous prendrons le relais pour le protéger du vent tournant et lui parler pour qu'il oublie le paysage qui commence à défiler un peu moins vite.
    Nous tenons quand même à légèrement moins de 6 minutes au kilo et les 4h00 restent une réalité.
  •  38ème, on retrouve l'Ile de Nantes. Pas de baisse de rythme mais Yoann commence à avoir des débuts de crampes. A chaque fois,on ralentit un peu et ça passe.
    Nos supporters sont là : Marienbaz, Maélane, Murielle nous encouragent pour ces derniers efforts
  •  La grue titan du hangar à Bananes est la bienvenue. Elle nous pointe l'arrivée.
    Yoann trouve la force de sprinter avec nous sur les derniers hectomètres.
    C'est à trois que nous franchiront donc la ligne, chrono bloqué à 3h59'32" (4h00'26" temps officiel, tous les trois dans les 1000 premiers sur 956, 959 et 960ème sur 1339 classés).
  •  Nous recevrons un sac avec quelques babioles et, grande déception, pas de médaille, personne pour féliciter les vaillants coureurs. Un peu tristounette cette arrivée.
    Comble de malchance, après une heure et demie d'attente pour obtenir la photo promise de notre arrivée, nous repartirons bredouille !
    Quelques instants plus tard, pluie et grêle viendront pimenter l'arrivée des derniers concurrents. Ouf, nous aurons quand même eu une sacrée chance !
  •  Le bilan :

  •  Exit le marathon du Val Nantais si peu attrayant. Le nouveau marathon de Nantes est en progrès avec ses départ et arrivée au coeur de la ville.
  •  Un peu plus d'animations, un peu plus de spectateurs mais qu'en aurait-il été avec une météo moins clémente, je me le demande.
  •  Pour une douzaine de kilomètres en ville, toujours ces 30 bornes en bords de Loire. Plaisant au début, c'est vite lassant à mon goût. Heureusement que nous sommes restés ensemble à discuter tout le long.
  •  Quelques progrès à faire sur les ravitallements, le marquage kilométrique et sur la zone d'arrivée si peu 'chaleureuse'. je vous passe la déception de la médaille.
  •  En résumé, cette nouvelle formule ne m'a que moyennement séduite mais je reste fier de ce 15èmesuccés.
    Première expérience de marathon à 'basse vitesse' pour accompagner des copains, trés positive ; couru seul, la lassitude et l'usure m'auraient vite gagnées et j'aurai surement accéléré pour en finir, ce que je ne voulais surtout pas faire.
    A ne pas refaire tout seul si un jour l'idée me revenait !
Pour cette première expérience de marathon 'de préparation', j'ai décidé de vous présenter la semaine de récupération qui a suivi avec pour objectif de reprendre dés la semaine suivante un rythme de préparation plus soutenu.
  •  La récupération :

  •  Lundi : pas de sensation de fatigue, 30' de vélo d'appartement + 20' d'étirements
  •  Mardi : légère sensation de fatigue musculaire au niveau des cuisses, 28' de footing (à peine plus de 4 Km) + 20' d'étirements
  •  Mercredi : pas de sensation de fatigue, 30' de vélo d'appartement + 10' d'étirements
  •  Jeudi : bonne forme, 50' de footing (un peu moins de 8 Km) + 15' d'étirements
  •  Vendredi : repos
  •  Samedi : trés bonnes sensations, 1h de footing (10 Km) + 10' d'étirements
  •  Dimanche : repos
Vos messages
U20/07/2008
paquereau frederic
Bonsoir JC,
C'est avec beaucoup de retard que je lis le récit de ta course.
Je partage tout à fait le même avis que toi sur ce marathon, à savoir ambiance tristounette à l'arrivée, monotone sur la divate, jalonnage imprécis et surtout pas de médaille à l'arrivée.
Au plaisir de se voir prochainement sur une course
Fred44
Merci !

Envie d'en parler, de me faire part de vos impressions ou d'en savoir plus pour, qui sait, y aller prochaînement. Ne vous privez pas il est là pour ça... mon livre d'or.

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