malheureusement, une petite complication familiale m'avait fait renoncer au projet.
2015, plus propice à un premier marathon portugais, sera donc l'année idéale.
Novembre, c'est encore loin et 3 autres marathons devraient précéder celui-ci....
Place à mon 41ème projet marathon.
27/03 : merci EasyJet.
Première compagnie à ouvrir à la vente ses vols nantais à destination de Porto. Je me suis donc lancé, Isabelle à mes côtés.
Vol réservé en moins de deux, j'ai enchainé sur l'inscription au marathon.
J'aurai donc le dossard N°3148.
Le temps d'obtenir de Pierre, un habitué de ce marathon, un bon plan pour l'hôtel et j'avais dans la soirée bouclé mes réservations pour le séjour. Efficacité, quand tu nous tient !
19/04 : en attendant mon rendez-vous avec la muraille de Chine, j'entâme ma saison par le marathon de Nantes.
Presque une tradition maintenant, je m'alignais sur ce marathon local pour coacher un copain qui visait 3h50'.
Finalement, j'ai couru seul avec un objectif de 4h00.
Mes jambes ne voulaient pas de cet objectif et, c'est sans trop forcer, que j'ai tenu une belle cadence pour finir en 3h44'42".
Ce cru 2015 restera une agréable surprise.
Profitant de la belle forme du moment, j'enchaînerai avec deux courses nature de 20 kms à Haute-Goulaine et Bouguenais.
16/05 : qu'il était magnifique de rendez-vous avec la Chine et son marathon de la Grande Muraille de Chine.
Nous en avons pris plein les yeux.
Un périple à classer au top des mes expériences.
3 semaines plus tard, je me testerai sur les 36 kms du Mare Trail de La Turballe... pas de dénivellé mais beaucoup de sable.
En prévision du marathon de Tours, chose inédite pour un mois d'août, avec Didier, Romain, Lydie, je m'alignerais au départ de 3 courses :
20/08 : inscrit au marathon de Kyoto du 22 février 2016.
20/09 : un peu moins fun mon 40ème défi avec ce peu attratif marathon de Tours.
En souffrance sur les derniers kilomètres, j'ai peiné à rester sous les 4 heures.
Heureusement, cet événement fût l'occasion d'un weekend entre amis.
20/09 : inscrit au marathon de la Rochelle du 29 novembre.
03/10 : avec la course nature de la vallée du Cens à Orvault, j'ai remis le pied à l'étrier. Pas complètement remis de mon marathon de Tours mais quand même un chrono honorable et un classement correct sur ces 18 kms assez rugueux.
25/10 : à deux semaines du marathon, je me suis fait un dernier plaisir sur le Trail Urbain Nantais, porté à 14,9 kms cette année. Toujours aussi dur et ludique ce trail.
03/11 : ce matin, au courrier, des nouvelles de mon 42ème défi avec l'arrivée de la carte de retrait de mon dossard : je porterai le N°5195.
Le départ pour Porto approche.
Organisation
Vol Nantes-Porto : EasyJet : 237 € pour 2 billets A/R au départ de Nantes.
Hébergement : 5 nuits au Grande Hôtel de Paris : 360 € .
Situé à 6km du départ du marathon : aller, 15 minutes en taxi (10 €) et retour, 30 minutes en métro (ligne A : 1,60 €).
Infos marathon
Inscription : en ligne, 40 € (tarif avant le 31 juillet).
La douceur océanique attendue pour achever 2015, c'est transformée...
en chaleur torride.
Ci-dessous le récit en images et la vidéo
de ce 41ème projet marathon.
Le récit
Usé avant l'heure
Seulement 1h20 de vol, 30 bonnes minutes de métro, Porto est désormais à deux pas de Nantes.
Jeudi, en fin de journée, nous arrivions à notre hôtel situé en plein coeur du centre historique de la ville. Hôtel que je vous recommande si vous souhaitiez faire un tour là-bas. Juste un bémol, le bruit dans la rue les vendredi et samedi soir, comme à Florence, les boules Quies furent indispensables pour oublier les fétards du weekend un peu bruyants.
Pour en finir avec la parenthèse hôtellière, le buffet du petit-déjeuner y est particulièrement appétissant ...et calorique. Nous en aurons bien profité.
Pour le reste, ce ne sera que ballades sous un soleil et une chaleur impensables en ce début novembre.
Les ballades, à Porto, c'est plutôt de la randonnée de montagne. Cette ville en bordure d'océan s'étale sur les flancs rocheux des rives du Douro. Magnifique!
Dés le premier jours, nous arpenterons les petites ruelles pavées, sinueuses et pentues de la ville.
C'est super agréable mais, en fin de journée, nous étions usés.
Laminés le deuxième jour.
Courbaturé pour le marathon !
Vendredi, nous commencions par une grosse demi-heure de marche pour aller à l'expo marathon pour le retrait de mon dossard.
Côté récompense, un premier sac contenant T-shirt, casquette, sac à dos, brassard pour mobile, sachant qu'un autre T-shirt de finisher, un coupe-vent et une médaille nous seraient remis à l'arrivée de la course, nous ne repartirons pas les mains vides.
Au sortir de l'expo, je posais pour une photo (offerte) avec mon sésame.
Durant nos quatre jours de ballade, nous ferons beaucoup de kilomètres avec beaucoup de dénivelé pour voir les nombreux points d'intérêt de la ville, Ponte Luis (by Eiffel), Torre Clerigos, Cathédrale, Estacio San Bento, marché de Bolhao, quartier des caves de Porto, Palacio de Cristal, ...
Les transports en commun nous permettrons d'alléger un peu notre peine et d'aller faire un tour du côté de parc de la Cidade (départ et arrivée du marathon) situé en bord de mer. Une petite croisière sur le Douro nous fera admirer la ville d'une autre manière.
Côté restauration, de nombreux petits restaurants, vraiment pas honereux, nous permettrons de tester les spécialités locales : beaucoup de poisson bien sûr (morue, daurade) mais aussi des tripes à la mode de Porto... délicieux.
Porto est assurément une belle destination, marathon ou pas.
Le marathon
Et voilà, en ce dimanche matin, je me réveille avec des jambes fourbues et de belles courbatures : aïe !
7h30, je rejoins Pierre, Dany et Pascal (amis CLM) pour une petit déjeuner léger.
7h50, nous sommes sur la place au bas de la rue de l'hôtel et attendons notre bus prévu à 8h03.
8h15, toujours pas de bus, nous partons à recherche d'un taxi... le stress nous gagne un peu car le marathon débute à 9h00!
8h30, nous sommes dans un taxi... les limitations de vitesse, connait pas et même si ce n'est pas très rassurant, ça nous arrange un peu soyons honnêtes.
8h45, accès bloqués pour cause de marathon, le taxi nous dépose à l'autre bout du parc. Il nous faut alors marcher à bon train pour rejoindre le site de départ.
8h57, après une mini galère pour trouver les consignes et déposer nos effets personnels, nous accédons enfin au fond du fond des sas de départ... soulagés !
Le peloton qui s'élance au coup de feu libérateur est impressionnant : parmi les 4500 marathoniens partent également les coureurs du 15 kms.
C'est sur les rythmes de Led Zepplin, un de mes groupes fétiches, que je ferai mes premières foulées.
Ca bouchonne dès le portail de sortie du parc et tout le long des premiers kilomètres : ça m'arrange car les premières sensations musculaires sont plus que mauvaises. J'ai vraiment de belles courbatures et une grosse fatigue musculaire. La course s'annonce difficile, je le sais déjà.
Le parcours du marathon, en lui-même ne présente pas un intérêt majeur, surtout sur les 14 premiers kilos. De longues artères en pleine banlieue puis en bordure d'océan ou de fleuve en composent la grande majorité. Certes l'océan est agréable à longer et certains sites comme les abords du pont Luis ou le Cais Ribeira viendront troubler une certaine monotonie. Le fait de souvent croiser des coureurs en sens inverse également mais...
Si l'on fait abstraction d'une relative ambiance à certains endroits plus au coeur de la ville, je dirai que, fatigué, certaines portions m'auront parues interminables surtout sur le retour.
Je peine dès le début à tenir un petit 10 km/h. Ce qui me détend sur ce début de course, c'est de retrouver d'autres CLM quasiment tous déguisés à l'occasion du 100 ème marathon de Carlitos, local de l'étape. Ca rigole et ça fait du bien.
Au 14ème, nous revenons sur le rond-point au bas du parc de Cidade où trône la Méduse, une oeuvre contemporaine.
Là, les coureurs du 15 kms bifurquent vers l'arrivée. Le peloton se restreint aux seuls marathoniens.
Nous longerons l'océan sous un soleil qui commence à taper dur. Ajouté à une petite brise côtière, la chaleur ne fera que précipiter ma déchéance.
Vers le 18ème, nous laisserons l'océan pour longer le Douro jusqu'au 23ème où, après une nouvelle section pavée (il y en aura pas mal au final), nous franchirons le Ponte Luis pour la première fois.
La suite, c'est un long aller-retour de 7 km sur l'autre rive du fleuve. Long, très long. Des pavés, beaucoup de pavés. Usant quand on est déjà usé.
Depuis quelques kilos déjà, nous croisons en sens inverse ceux qui ont soit une grosse longeur d'avance, soit une belle longueur de retard.
Mon estomac, sous le coup de la chaleur et de la fatigue, comme à Tours en septembre, commence à manifester son mécontentement. Mes forces déclinent à vue d'oeil.
Au 30ème, nous franchissons de nouveau le Ponte Luis pour un autre long aller-retour qui nous ménera au pied du parc de la Cidade.
32ème, je suis vanné. J'ai mal aux épaules (2 jours de sac à dos), aux cuisses. Mes genoux coincent. Les abducteurs tiraillent. J'ai l'estomac au bord des lèvres.
Je marche quelques centaines de mètres et reprends d'une modeste foulée.
C'est ainsi que, tant bien que mal, je vais me rapprocher de l'arrivée. Le chrono file mais il y a longtemps qu'il ne m'intéresse plus. Seuls comptent les kilomètres que j'égraine lentement.
Au 40ème, je m'arrête pour alléger mon estomac qui n'en peut plus.
Ce qui me fera du bien car je terminerai ces deux dernires kilomètre un peu plus à l'aise. J'aurai dû me libérer plus tôt.
De nouveau la Méduse, un long faux-plat nous ramène alors au parc de Cidade.
Je rejoins un groupe de français qui aborde main dans la main le tapis rouge final. Me joins à eux.
Des pom-pom girls nous font une haie d'honneur. Les photographes immortalisent l'instant.
J'ai retrouvé des couleurs sur ce final et termine tout sourire mon 41ème marathon.
Décidément fâché avec le chrono, que j'avais déclenché trop tôt, j'oublierai de l'arrêter sur la ligne.
Comme le temps réel ne figurera pas sur les classements publiés, et que nous n'avons franchi la ligne de départ que plus de 4 minutes après les premiers, j'estimerai à 4h38 environ mon temps réel.
Peu importe, une belle et lourde médaille me sera remise. Un peu plus loin, on me donnera un sac contenant le T-shirt de finisher et le coupe vent sans manche.
Et tout juste après, une bière fraiche me sera offerte. Complètement déshydraté, comment résister à ce pur bonheur ?
Le temps de reprendre ma consigne et de mettre des affaires sèches car je suis trempé de sueur, je ferai halte sur une bordure pour récupérer et profiter de mon breuvage.
Là, je serais abordé par une charmante autochtone prénommée Catherine, venu s'enquerir de ma santé : faut dire que je devais avoir une tête de zombie à cet instant là.
Nous converserons longuement en français et elle m'accompagnera jusqu'à la station de métro la plus proche histoire de mettre une belle touche finale à cette rude expérience.
En conclusion, je dirai que Porto est vraiment belle destination touristique.
Le marathon jouit d'une belle organisation. Son parcours, pour éviter les grosses apérités de la ville, ne fait qu'emprunter de longues avenues et longer océan et fleuve ce qui le rend moins attractif.
Cette première expérience en terres portugaises, restera somme toute très positive.
Me reste à tester les vols Nantes-Lisbonne...
Envie d'en parler, de me faire part de vos impressions ou d'en savoir plus pour, qui sait, y aller prochaînement. Ne vous privez pas il est là pour ça... mon livre d'or.