Fondjede

La préparation

Affiche
Mon Double m'en avait vanté la beauté au retour de son dernier voyage-cadeau d'anniversaire.
Nous avions évoqué cette possibilité avec tous les CLM présents au marathon de Valence en février de cette année.
C'est avec la certitude qu'il aurait lieu pendant les vacances scolaires de février que Séville est devenue notre première destination touristico-marathonnienne pour 2010.

Avant même de quitter Helsinki, j'avais donc décidé de m'ateler à cette gratifiante tâche que constitue le montage logistico-financier d'une nouvelle équipée en famille.
Séville sera le 4ème grand marathon idérique inscrit à mon agenda. Bien plus au sud que Madrid, Barcelone et Valence, c'est l'Andalousie qui nous tend les bras.

Mon grand regret sera de ne pas pouvoir m'y inscrire en compagnie de mon Double forcé au repos par une pompe cardiaque convalescente.
  •   Septembre : tout juste remis d'Helsinki
  • 08/09 : trop tard pour s'incrire au marathon de Vannes qui affiche déjà complet. J'ai donc décidé de ne pas faire de 4ème marathon cette année et de me dépenser sur quelques courses locales.
    Il ne me restait plus qu'à plancher sur mon premeir projet 2010. Force de l'habitude, quelque jours et quelques clics auront suffit pour peaufiner les détails de l'expédition.
    Tout d'abord, un appartement : c'est l'idéal sur le plan familial pour respecter le rytme de chacun et alléger un peu les dépenses. J'ai donc trouvé un appartement bien situé au coeur de Séville et à moins de 2 kilomètres du stade olympique.
    Le vols le moins cher nous faisait partir à 6h00 du mat. J'ai donc lâché quelques euros supplémentaires pour pouvoir décoller à 11h avec la compagnie Vueling et ainsi ne pas trop accumuler de fatigue à la veille du marathon.
    Vraiment pas cher, l'inscription au marathon ne m'aura coûtée que 16,76 € !
  • 09/09 : le vol Vueling vient d'être annulé. Je me suis donc rabattu sur la compagnie Iberia pour un vol aux mêmes horaires et quasiment au même tarif.
    Inscription au marathon confirmée. Réservation d'hôtel confirmée. Vol Iberia confirmé dans la soirée. Tout baigne !
  •   Octobre : en attendant de repartir
  • 01/10 : une bonne suprise m'attendait sur mon répondeur téléphonique. Toni, coureur avec lequel j'avais sympathisé lors du marathon de Valence (Jetez un oeil à ma vidéo, il y est) a retrouvé ma trace par l'intermédiaire du site CourirLeMonde.org et d'un des ses amis qui lui a trouvé mon numéro de téléphone. Nous avons repris contact, longuement conversé et ravivé nos bons souvenirs. C'est avec un grand plaisir que je le retrouverai donc à Séville où, comme nous, il restera quelques jours. It's a small world !
  • 10/10 : les courses de septembre (Trail Entre Erdre est Gesvres et semi de Rezé) et début octobre (Trail des 2 clochers) on été plutôt laborieuses. La forme tarde à revenir même en aillant réduit mon volume d'entraînement. Je mise sur les Foulées Nantaises et le trail Urbain Nantais pour essayer de retrouver un peu de punch avant la trêve hivernale.
  • 27/10 : Foulées Nantaises et Trail Urbain nantais ont confirmé un retour de forme naissant. Pas d'exploit mais beaucoup de plaisir et des chronos 'honorables' avant d'attaquer la période hivernale.
  •   Décembre : reprise... après panne :(
    Novembre n'a pas été trés heureux : une infection de la peau est venue stopper net mon retour en forme. Une jambe droite trés enflée, fièvre, antibiotiques, anti-inflammatoires : deux semaines de repos absolu, suivies d'une douloureuse reprise et d'un contexte professionnel difficile ont un peu émoussé mon moral.
  • 12/12 : tout juste avant de démarrer ma préparation marathon, je me suis offert une première. Une première qui m'a fait du bien : une sortie avec les copains de mon club pour courir mon premier trail de nuit à Ecuillé (49) : 21 kms de haute lutte physique et morale pour une satisfaction totale et le retour de l'envie de me dépasser. L'idéal pour attaquer une prépa juste avant Noël !
  • 21/12 : c'est avec des températures trés froides que débutent les huit semaines de ma préparation sévillanne.

    >>> consultez-en le détail dans mon carnet d'entraînement <<<

  •   Janvier... février : en route pour le premier de l'année
    La frustration du mois de novembre a cédé la place à une soif de kilomètres intarissable. Les grands froids et pluies diluviennes qui ont jalonnés ma préparation n'ont pas pris le pas sur ma motivation.
  • 29/01 : s'inscrire, c'est déjà y être un petit peu... ce matin, au courrier est partie mon insription pour les 100 kilomètres de Vendée.
    Préparation que j'attaquerai en douceur dés mon retour de Séville. On en reparlera...
  • 06/02 : un timide soleil a accompagné la dernière sortie de ma préparation. Préparation sans bobo, c'est déjà ça. Le temps de la récupération arrive. Le top départ des préparatifs est pour bientôt.
  • 10/02 : il était temps, voici mon inscription confirmée. Je porterai donc le dossard N°111.
    Confirmé !
  •  Météo :
  • Au 10 février, prévisions météo pour dimanche 14 au départ de Séville sur fr.weather.com :
    Meteo averses éparses, mini 4°C - maxi 12°C, risque de précipitations 30%.
Parcours
  •   Organisation
  • A/R Nantes-Paris : en voiture.
  • Vol : Iberia, départ le 13 Février à 11h00 et retour le 19 Février à 18h30 (538 €)
  • Appartement : 7 nuits à la Casa del Pozo Santo au coeur de la ville (492 €).
  •   Infos marathon
  • Inscription : 16,76 €
    (de 16,76 € à 56 € selon la période)
  • Départ : 9h00, stade olympique
Profil
Le dossard
Température froide et petite forme pour mon 21ème rendez-vous sur la distance.
Mais, tous les ingrédients étaient réunis pour faire de Séville un bon moment.
La médaille

Le récit

Séville avait trouvé sa place dans notre agenda à la conclusion d'un marathon CLM fort réussi à Valence.
C'est avec la promesse de nouvelles rencontres et de nouveaux rendez-vous CLM festifs, que nous avons posé le pied sur le sol andalou ce samedi 13 février à 13h30.
Un chauffeur dilligenté par notre hébergeur (moyennant 40 € A/R) nous déposait quelques instants plus tard - précieux gain de temps au vu du planning chargé qui nous attendait - à notre appartement où nous fûmes mis dans l'ambiance par une hotese des plus sympathique. Un appartement des plus confortables, sis au coeur historique de la ville, que je vous recommenderai sans aucune réserve. Affiche
  •  L'avant marathon :

  • Pas de décalage horaire mais, pas le temps de chômer ni de déballer les valises. Il nous faut de suite rallier l'expo marahton pour le retrait de mon dossard : dans l'espoir de participer à la pasta party où quelques CLM étaient déjà atablés.
    3,5 km nous séparaient d'un stade olympique que nous auront un peu de mal à localiser tellement il est excentré, mal indiqué et perdu au milieu de nulle part.
    Petite expo marathon, aucune ambiance, faible affluence à cette heure, aucun motif de s'y attarder. Retrait rapide et sans accroc de mon dossard, le N°111, et de la puce associée.
    Puis récupération d'un lot composé d'un maillot technique, d'un short, d'une casquette, d'un porte-clé, d'un pins (je ne savais pas qu'on en faisait encore), d'un sac pour le vestiaire du lendemain. Comme à Valence, la dotation est trés riche : et, vous le lirez, ce n'est pas fini.
    Le temps de nous y rendre et nous serons jetés de la pasta. Il est à peine 16h00 et c'est déjà trop tard. Big déception ! Nous nous rabattrons sur un petit restau sur l'Alameda de Hercules. Il est 17h00. Temps gris, plutôt frisquet. La marche, le stress et la déception nous ont épuisés : nous qui n'avions rien mangé depuis notre petit dèj à 6h00 ce matin!
  • Ces débuts difficiles en terres sévillannes et la petite amertume qui les ont accompagnés, n'ont heureusement pas duré.
    Le temps de localiser un supermarché pour faire quelques provisions pour le petit dèj du lendemain, nous partirons à la découverte de la ville avec comme destination finale, aux abords de la cathédrale, le restaurant italien théatre de la premiere rencontre CLM : nous y retrouverons, PConvert, La Tortue, KeyseSoze, Le Tonkinois, El Palmero et sa famille, ferons la connaissance de ChikenRun, CarpeDiem17 et sa compagne.
    Un apéro dans un café à proximité en attendant l'ouverture du dit restau (20h30, c'est tôt pour les locaux) puis une soirée super réussie dans une ambiance décontractée nous ferons un peu oublier l'heure.
    Couché à plus de minuit sans même avoir préparé mes affaires pour le lendemain, ce n'est pas dans mes habitudes. Je m'allonge sachant déjà que je ne trouverai pas le sommeil malgré l'éprouvante journée qui vient de s'achever.
    Aprés avoir retracé à postériori nos différents trajets, nous aurons marché plus de 11 kms en cet après-midi : je le paierai cash le lendemain.
  •  Le marathon :

  • Pas besoin de vous faire un dessin : à 5h45 quand sonne ma montre, je suis déjà éveillé. Mal, très mal dormi.
    Un traditionnel petit déjeuner en solitaire : en tête-à-tête avec mon gâteau énergétique et ma petite tasse de café. C'est tranquillement que je vais me préparer.
    Isabelle se lève pour m'encourager avant mon départ. Aujourd'hui, c'est la Saint Valentin. Ca mérite un petit bisou.
    Depuis maintenant plusieurs mois, je communique par mail avec Patrice. Nous échangeons nos impressions et conseils avisés. Il a loué l'appart juste au dessous du notre.
    7h30, je frappe à sa porte. Nous partons à pied direction le stade olympique avec Monique, sa compagne, qui courageusement s'est levée pour suivre nos pas.
    Et là, surprise...
  • Il fait un froid glacial : tout juste 3 petits degrés. Un petit vent perçant intensifie cette désagréable sensation. Le pont qui franchit le Guadalquivir est glissant. Je me suis bien couvert et la marche nous réchauffe.
    Arrivée dans l'antre du stade olympique (qui ne doit son nom qu'à une simple candidature non retenue pour les jeux de 2004) : effervescence, musique trop forte, nous rentrons vite dans l'ambiance. Tout juste le temps de se changer, de déposer nos sacs au vestaire, de faire une pause technique, de retrouver Patrick (Le Tonkinois), de faire la connaissance de ChickenRun, puis de Toni, nouveau CLM, de faire les premières photos du jour et nous nous rendons sur la piste d'athlétisme.
    Piste sur laquelle, nous retrouverons PConvert, sa Tortue, CarpeDiem17 et, et, et... El Palmero qui a revetu un habit de toréro des plus saillant. Succés garanti et honneur des photographes, mérité !
    Plus loin, je reconnaitrais Doug et son amie. Nous avions conversé sur le Net et nous étions fixé rendez-vous : mission accomplie. Avec Toni et Patrice, ça me fera encore trois nouvelles et belles rencontres pour le même jour. Trop bien.
    Le hic dans tout celà, c'est que j'ai oublié mon sac poubelle et que je me suis insuffisamment couvert pour la course. En deux mots, avec mon short et mes manches courtes, je me les gèle grave.
    Pas de sas, tout le monde se presse sans bousculade derrière le portique de départ. Je demande à ma Garmin de me trouver trois satellites au plus vite. Ce qu'elle fera tout juste quelques instants avant le grand moment.
    Celui où, je filme mes premières foulées en direction du portique de départ.
  • 9h00, les cris et acclamations accompagnent le coup de feu du départ. J'ai hâte de courir pour me réchauffer.
    Un demi tour de piste, puis le tunnel de sortie dans un vacarme qui en dit long sur la motivation des troupes, et la lumière du jour nous délivre sur le bitume sévillan. C'est parti.
    Non seulement, j'ai froid mais j'ai les jambes bien raides, bien dures. Je me dit que la phase d'échauffement risque d'être plus longue que d'habitude.
    Nous attaquons d'emblée une longue ligne droite au bout de laquelle nous croiseront, en face, les premiers.
    Re ligne droite après un virage en U et, au bout, nous en serons déjà au 10ème km. Pas grand chose à retenir du parcours jusque là.
    Ces dix premiers que je ferai en compagnie de CarpeDiem, Keyser, La Tortue et le magique El Palmero. Leur compagnie me fera du bien. Discuter et plaisanter me fait oublier le froid et la méforme qui semble s'imposer au fil de mes foulées.
    Certes je cours un peu en dessous de mon rythme mais j'en ai besoin pour me rassurer car j'ai les muscles durcis par le froid et une inhabituelle et inquiètante sensation de fatigue.
  • Photo officielle Photo officielle Photo officielle Photo officielle Km 10, j'accélère légèrement la cadence et abandonne mes compagnons CLM. Keyser fait de même et me laissera sur place quelques instants plus tard. Moi, j'attends toujours un hypothétique réveil physique.
    Le parcours n'est pas des plus passionnant mais il y a toujours, disséminés sur le parcours, des spectateurs qui nous encouragent de leurs 'venga' et 'animo'. Je ne m'ennuie pas et les kilomètres défilent lentement. Je pense déjà au rendez-vous qui m'attends en mai, mon premier 100 kms. J'y penserai régulièrement d'autant plus que ma préparation débutera tout juste àpres ce marathon.
    J'atteindrai tranquillement le semi en 2h01'55". Et, sensation inquiétante, toujours à côté de la plaque !
  • Photo officielle Photo officielle Photo officielle Photo officielle Km 23, j'ai abandonné toute prétention. Même faire moins de 4 heures ne me paraît plus accessible tellement je me sens fatigué.
    C'est là que je vais faire la connaissance de deux espagnols, un gars et une fille, qui courent leur premier marathon. Nous allons longuement tchatcher en anglais. Pour moi, la meilleure façon d'oublier ma condition de galérien moderne. Tchatche qui va repartir de plus belle vers le 25ème lorsque le frère de mon néo marathonnien se joint à nous baskets aux pieds.
    Aprés le stade du FC Séville vers le 25ème, peu avant le 30ème, ce dernier me montre celui du Betis, 'le plus grand club de la ville' selon lui.
    Le temps de prendre une photo et tout ce petit monde me lâche. Je n'ai ni le jus ni l'envie d'accélérer pour combler les 150 à 200 mètres qui nous séparent maintenant.
  • C'est à la faveur d'une nouvelle longue ligne droite que je vais rejoindre Patrick (Le Tonkinois). Comme moi, il n'est pas dans un grand jour. Nous resterons ensemble jusqu'à ce qu'il se mette à marcher. Peu rassuré sur son étât de fraîcheur, je continue ma route.
    Un point de détail technique, preuve s'il en est que je ne suis pas à mon niveau aujourd'hui et ne force pas tant que je n'en ai l'impression : 35ème kilo, je fais une 8ème pause pipi. D'accord, je me suis bien hydraté depuis le départ même malgré la fraîcheur excessive des boissons mais quand même, de là à m'arrêter si souvent !?!
    Je rattrape ma future marathonienne qui souffre un peu de la hanche et que son ami a définitivement lâché : un jour de Saint-Valentin, pas très galant l'ami !?! Nous reprendrons notre conversation durant quelques kilomètres.
    Nous longeons de nouveau la Guadalquivir , vent de face. J'ai froid. Mais mon rythme est toujours le même. Depuis le début, j'oscille entre 5'40" et 6'15" au kilo, cuisses en béton. J'essaye de penser à autre chose.
  • Au abords du 37ème, nous retrouvons notre groupe de supporters à un rond-point juste avant de retraverser le fleuve et d'attaquer les 5 derniers kilos. J'ai mon appareil photo à la main, histoire de faire une petite séquence vidéo.
  • Je suis abordé par un coureur qui sourit en me voyant filmer mon passage sur le pont. Je lui explique le pourquoi et le comment, site web, plaisir de participer, etc... Nous échangeons des impressions sur nos marathons respectifs. Lui me vante les belles ambiances des marathons allemands et, en particulier celui du Würzburg. Bonjour à toi Franz qui a rapidement retrouvé ma trace et laissé un message sur mon blog tout juste deux jours après notre périple.
    C'est d'ailleurs lui qui me suggère de tenter de rester sous la barre des 4 heures. Il nous reste à peine 25 minutes pour boucler 5,195 kilomètres : ça vaut le coup d'être tenté d'autant plus que je n'ai pas vraiment forcé depuis le début et que, en quête de motivation, j'ai besoin d'un objectif pour me booster un peu quand même.
    Et nous voilà partis à accélérer tout en parlant sans discontinuer. Les abords du stades olympique n'ont rien d'attrayants mais je n'y prête plus attention. En plein boum, nous arrivons même à plaisanter avec deux jeunes demoiselles en vélo.
    La porte sud nous attends. Il reste encore un demi tour de piste à boucler et moins de 2 minutes pour atteindre notre tardif objectif.
  • Photo officielle Photo officielle Photo officielle Photo officielle J'aborde le tunnel d'accès au stade en pleine accélération. J'entends un 'Jean-Claude' dérrière moi, aperçois Doug qui semble terminer en bonne forme.
    Moi, j'ai la caméra au poing et pas de temps à perdre. Je force encore un peu, surpris de ne plus sentir ma fatigue : il était temps.
    L'entrée dans le stade est trés émouvante. Les clameurs du public massé près de la ligne droite d'arrivée résonnent comme un seul homme.
    Je termine en trombe, caméra toujours en marche. Je réalise mon traditionnel arrêt à 10 mètres du but pour prendre un cliché du portique final sous les flashs des photographes officiels (je pouvais me le permettre, j'avais au moins 50 secondes de marge). Un dernier effort et s'en est terminé de ce 21ème marathon. Je me retourne immédiatement après avoir franchi la ligne pour filmer l'arrivée de Doug et le prendre en photo.
    Tous les deux trés satifaits de notre course nous nous acheminons dans les antres du stade pour récupérer un serviette aux couleurs de l'événement, un bouteille d'eau, nous asseoir quelques instants, rendre notre puce.
  • Photo officielle Photo officielle Photo officielle Photo officielle Et là, petite angoisse. Pas de médaille à l'horizon. Le spectre du marathon de Nantes refait surface... la déception se profile... c'est pas possible! Pas ici, aprés tant de satisfaction, une organisation impéccable.
    En y prêtant un peu plus attention. Nous finissons pas entendre un léger tintement. C'est lui. C'est bien lui. Ce petit son que font les médailles quand elles s'entrechoquent, jute avant d'aller rejoindre la poitrine d'un vaillant combattant.
    Elles sont là, juste derrière le petit muret auquel nous sommes adossés. Les jeunes demoiselles qui, sourires en prime, nous donnerons notre ultime récompense : celle qui, à mes yeux, compte le plus.
    Rapidement et sans encombre, nous récupèreront notre vestiaire. Toni sejoindra à nous quelques instants plus tard : lui aussi a souffert du froid et n'a pas réalisé une grosse perf.
    Nouvelle preuve concrête de l'effort limité que j'ai produit ce jour, j'ai déjà faim et soif (alors que d'habitude, il me faut deux bonnes heures pour m'en remettre). Nous filons donc à la buvette - offerte aux coureurs - et là, je m'enfile une bonne bière laissant Doug et Toni à leur Coca. PConvert nous rejoint, heureux lui de sa bonne perf du jour.
    Avec Pierre, nous mettons au point nos retrouvailles pour la fête de clôture à laquelle je ne participerai finalement pas. Au moment de contacter les miens pour que nous nous retrouvions, panne de batterie, mon mobile me lâche. Je décide de rentrer à l'appartement avec Patrick et Toni qui gentillement nous propose de nous rapprocher du centre en voiture.
    Elle était super cette fête de clôture, tout comme la pasta. C'est ce qu'ils nous diront tous le soir même lors du restau d'après course. Patrice, Doug et leurs compagnes, à mon initiative, nous y rejoindront et nous passerons à nouveau une de ces joyeuses soirées dont la communauté CLM à le secret.
  •  En synthèse :

  • Pour en finir avec le côté marathon, je terminerai par cette petite synthèse, celle qui vous poussera peut-être à y aller un jour.
    Séville reste un marathon de moyenne affluence (un peu plus de 3 000 classés cette année) à l'aura naissante mais son organisation est quasi irréprochable : ravitaillement en eau (en bouteilles), glucose, oranges, bananes et épongeages tous les 2,5 kms. Sécurité, infirmerie bien assurées sur le tracé, vestaire, sanitaires, warming zone (zone chauffée dans le stade), tout est fait pour que la course, son avant et son après se déroulent dans de bonnes conditions.
    L'expo marathon ne mérite pas qu'on s'y attarde. La gestion du retrait des puce et dossard ne nous a pas posé de problème.
    Au final, pour 16,76 €, chaque marathonnien repartira avec un short, un débardeur, une casquette, un porte-clé, un pins, une serviette, une médaille. Si l'on y ajoute pasta party et fête de clôture, aucun marathon que je connaisse n'a d'égal à ma connaissance.
    Là où ça pèche un peu, c'est côté parcours. Beaucoup trop de longues avenues en ligne droite, c'est un peu monotone. Les points d'attraits de cette ville somptueuse sont tous soigneusement évités, dommage. Par contre, l'ambiance, sans être des plus torride, y est plaisante : des spectateurs globalement bien répartis sur le tracé de la course nous ont encouragés tous le long.
    Le départ et l'arrivée dans le stade olympique sont quand à eux de grands moments d'émotion qui me font dire que finalement, ce marathon, si on y ajoute quelques jours pour découvrir la ville, vaut le coup d'être couru.
  •  Séville, parlons-en :

  • Blason Cette ville dont le centre, composé d'un réseau de rues étroites et typiques, est assez peu étendu, regorge de trésors et est un régal pour les yeux... et l'estomac.
    Partout y figure l'inscription "No8Do". C'est en fait un rébus : le 8 représente un écheveau de laine (madeja), ce qui fait "no-madeja-do" ou "no me ha dejado", "elle ne m'a pas abandonné". Cette formule fait référence au roi Alphonse X le Sage, lequel, chassé du pouvoir par son fils Sanche, futur Sanche IV, en 1282, se réfugie à Séville, l'une des très rares villes de sa couronne à lui être restées fidèles face à son fils rebelle. Il y meurt en 1284. Cette devise figure sur le drapeau municipal.
    L'attrait de la cité réside donc principalement dans les différents témoignages de son histoire et de sa culture.
    Voici ce que nous avons fait, sans avoir tout fait, le tout en nous déplaçant à pied, et que nous vous recommandons (allez jeter un oeil à l'album photo) :

    • La Maestranza : temple de la tauromachie et école de renom. Une visite guidée de 45 minute à ne pas manquer : Musée, arènes, chapelle (clinique et écuries non visitables, dommage)
    • L'Universidad : une université, deuxième d'Espagne après Madrid, dans un cadre prestigieux, gratuitement ouverte au public.
    • La plaza España et le Parque de Maria Louisa : idéale pour une belle ballade un jour de beau temps, de magnifiques bâtiments et un parc superbe.
    • La Torre del Oro : pas cher, pas long à visiter mais très intéressant, cette tour au bord du Gadalquivir abrite un musée maritime trés instructif.
    • Le Real Alcàzar : le palais royal et ses jardins sont indescriptibles. Là encore, un incontournable. Gratuit pour les moins de 16 ans.
    • La cathédrale et la Giralda : la tour culmine à plus de 76 mètres et offre une vue imprenable sur la ville. La cathédrale regorge de trésors. Gratuit pour les moins de 16 ans.
    • L'Iglesia del Salvador : dont l'entrée est incluse dans le prix de celle de la cathédrale. Un vrai joyau architectural et un musée à ne pas manquer.

    Côté gastronomique, bien sur, les tapas nous ont régalés. Pas besoin de chercher pour en trouver. Sans connaissance particulière, les restaurants que nous avons trouvés ne nous on pas déçus. Pas forcément trés diététiques... mais tellement bon.

    Voici quelques autres adresses testées :

    • Bon rapport qualité/prix pour la pasta du soir, un restaurant italien proche de la cathédrale (nous y sommes même retournés une fois dans la semaine pour confirmer notre bonne impression) : petit resaturant, donc penser à réserver. Oca Giuliva, Calle Mateos Gago, 9.
    • Autre adresse testée le soir du marathon mais pas exceptionnelle : joli cadre typique mais cuisine 'locale' assez fade à notre goût au vu du prix. Meson Don Raimundo, 26 Calle argote de Molina, toujours dans le quartier de la cathédrale.
    • Pratique et pas cher, le Fresc Co (sur Cuna), un buffet à volonté pour moins de 9 €, valeur sure pour se remplir la panse. On en trouve dans toutes les grandes villes espagnoles.

  •  A l'heure où mes petits doigts agiles volent sur le clavier de mon portable, assis confortablement dans l'Airbus A320 qui nous ramène à Orly, je me dis que Séville était vraiment un bon choix pour notre ballade en famille. Mais j'ai déjà d'autres choix en tête.
    A peine rentré, il me faudra aborder un autre défi : celui de mon premier 100 kms à Chavagnes en Paillers le 15 mai. J'y ai beaucoup pensé durant mon marathon. Il occupera encore plus mon esprit lors de mon prochain marathon européen, le 22ème, valse lente à Vienne.


  •  La vidéo marathon :

  •  Ma course

Parcours
Le Diplome
Vos messages
U29/10/2009
pconvert
GH content de vous y retrouver !!! Yesss !!!
je revendique , pour cause de défection honteuse , WO le rôle de double officiel ....
mâ , nan .... j'plaisante JC BL
U06/02/2010
MARTINEZ Antonio
Bonjour ,

Je viens de découvrir ton blog et chapeau ! c'est vraiment bien fait .

Prépare toi à vivre de très bons moments à Séville car ce marathon est vraiment extra . Je l'ai fait l'année dernière , sans préparation spécifique car décidé au dernier moment (juste 3 semaines d'entrainement intense ). Malgré la souffrance , j'ai passé un moment extraordinaire et ai réussi à le finir aux tripes (grosses douleurs à la jambe et hanche droite depuis le 30e km ) . J'y retourne cette année avec la préparation adéquate (10 semaines) et ça va être énorme .
Si tu arrives à temps , ne rate pas la pasta party du samedi . Ambiance andalouse garantie , musique flamenco live , et bar ouvert et à gogo .(certains attaquent déjà a la biére). De plus , tu as droit à un accompagnant + les enfants donc ne pas hésiter .
Ensuite la 'fiesta de clausura' du dimanche est aussi très sympa . Les enfants sont bienvenus mais par contre pour l'accompagnant il faut payer (c'est 5 euros et des brouettes ...) et là c'est pareil , nourriture et bar à volonté. C'est vraiment une très belle organisation .
De plus , le fait de partir et d'arriver au stade olympique est vraiment magique ... Tu as les douches et vestiaires du stade à disposition donc c'est très sympa .
Conclusion : ça va être très bon .
N'hésite pas à me contacter si tu veux d'autres infos
Salutations sportives
Toni
U24/02/2010
Patissou Patrick
DD ah! bon !il y avait des bananes ????
pourtant je les ai cherché sur tous les ravitos, pas moyen d'en trouver une !
le froid m'a vraiment pertubé , même la vue !!
à bientôt
Patrick
U08/03/2010
pconvert
et une belle vidéo! une !
merci d'avoir pris le temps de filmer, monter, mise en page (whaou !) , et envoyé ce témoignage filmé !....
encore de grands moments vécus ensemble .... encore pleins à venir ... Yesss !
U08/03/2010
Patrick LeTonkinois
Merci Jean Claude on ne s'aperçoit pas du mauvais passage !
le semi de Paris n'était pas plus chaud , mais par contre j'avais mis les gants et le tour de cou et une couche supplémentaire !!
bonne saison sur les routes
U12/11/2012
cyril t
Merci pour votre site qui donne des infos très précieuses sur les courses et qui permet de les revivre de l'intérieur. Ce marathon de Séville m'attire beaucoup, j'aime bien les marathons à taille humaine. Par contre habitant Nice je n'ai pas vraiment trouvé de vol direct, si des personnes de ma région y sont allés en avion je suis preneur des bon tuyaux!

Bonne continuation
Merci !

Envie d'en parler, de me faire part de vos impressions ou d'en savoir plus pour, qui sait, y aller prochaînement. Ne vous privez pas il est là pour ça... mon livre d'or.

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